Le Royaume-Uni va accueillir des enfants réfugiés qui ont été séparés de leur famille par les conflits en Syrie et dans d'autres pays, annonce jeudi le gouvernement britannique, sans préciser le nombre d'enfants concernés.

«La crise en Syrie et les événements au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au-delà ont séparé un grand nombre d'enfants réfugiés de leur famille», souligne le secrétaire d'État à l'Immigration, James Brokenshire, dans un communiqué.

Londres a demandé au Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) «d'identifier les situations exceptionnelles où il est dans le meilleur intérêt de l'enfant d'être relocalisé en Grande-Bretagne et de nous aider à les amener ici», ajoute M. Brokenshire, estimant qu'il était préférable pour une «large majorité» d'entre eux de rester non loin de leur pays d'origine avec des membres de leur famille élargie.

Une porte-parole du ministère de l'Intérieur a indiqué qu'elle ne pouvait pas préciser le nombre d'enfants concernés.

L'ONG Save the Children mène campagne pour que la Grande-Bretagne accueille au moins 3000 enfants qui sont arrivés en Europe sans parents ou sans famille pour les prendre en charge.

Le gouvernement britannique prévoit d'injecter jusqu'à 10 millions de livres (environ 20 millions $) dans un nouveau fonds pour aider les enfants réfugiés qui se trouvent déjà en Europe.

Londres a refusé le plan de la Commission européenne visant à répartir 160 000 demandeurs d'asile entre les pays de l'Union européenne en fonction de leur situation économique et démographique.

Mais le premier ministre David Cameron avait indiqué en septembre que son pays accueillerait, d'ici à 2020, 20 000 réfugiés se trouvant dans des camps dans les pays frontaliers de la Syrie.

Plus de 1000 personnes, dont une moitié d'enfants, sont jusqu'à présent arrivées en Grande-Bretagne.

L'immigration est l'un des sujets les plus sensibles dans le pays, où le solde migratoire a atteint un plus haut historique l'année dernière, à 336 000 personnes, selon les statistiques officielles.

Lors de son premier mandat, M. Cameron s'était fixé pour objectif de limiter le solde migratoire à moins de 100 000 personnes.

Le Premier ministre britannique a été accusé mercredi d'avoir tenu des propos «choquants» en évoquant la «bande de migrants» qui vivent dans des camps à Calais, dans le nord de la France, d'où la plupart espèrent gagner la Grande-Bretagne.