Tunnel sous la Manche : 13 ouvriers encore intoxiqués au monoxyde de carbone

 

Tunnel sous la Manche : 13 ouvriers encore intoxiqués au monoxyde de carbone

    C'est le deuxième incident en vingt-quatre heures dans le tunnel sous la Manche. Treize personnes travaillant sur un chantier dans le tunnel ont été intoxiquées au monoxyde de carbone et hospitalisées dans la nuit de dimanche à lundi. L'un des ouvriers a fait un malaise, rapporte la Voix du Nord, qui précise que 65 personnes au total ont dû être immédiatement évacuées du tunnel pour des raisons de sécurité. Aucun cas n'était préoccupant, a souligné la préfecture du Pas-de-Calais et selon Eurotunnel, la plupart d'entre eux étaient rentrés chez eux lundi matin.

    Les treize personnes ont été dirigées vers des hôpitaux du littoral pour examens et oxygénation. Aucun cas n'était préoccupant, a souligné la préfecture et selon Eurotunnel, la plupart d'entre eux étaient rentrés chez eux lundi matin. «Il y a suspicion d'intoxication au monoxyde de carbone. Une prise de sang doit être faite», a expliqué une porte-parole d'Eurotunnel.

    20 000 capteurs pour mesurer le monoxyde de carbone

    Dans la nuit de samedi à dimanche déjà, dix-neuf ouvriers avaient eux aussi été intoxiqués au monoxyde de carbone alors qu'ils travaillaient dans le tunnel. Une soixantaine de personnes, des ouvriers d'une société mandatée par Eurotunnel et des employés d'Eurotunnel, étaient en train de changer des rails, dans le sens Calais-Folkestone (Grande-Bretagne), quand un ouvrier soudeur a été pris d'un malaise, vers 2h30 dimanche matin. Le soudeur qui avait perdu connaissance avait été transporté au CHR de Lille. Et dix-huit autres ouvriers avaient été hospitalisés à Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque «le temps d'évacuer le monoxyde de leur organisme».

    Le nouvel incident s'est produit sur la même portion du tunnel, où travaillent le week-end une soixantaine d'ouvriers à un grand chantier de  maintenance et de renouvellement des rails, qu'Eurotunnel entreprend tous les huit ans. «On essaie de comprendre ce qui se passe», a indiqué Eurotunnel. «S'agit-il d'une machine défectueuse?»

    Quelque 20 000 capteurs sont disposés dans le tunnel pour relever le niveau de monoxyde carbone, a précisé Eurotunnel. «Nous voulons que nos ouvriers travaillent dans de bonnes conditions», a affirmé la société. Les travaux se sont achevés lundi à 5h30, a précisé de son côté le sous-préfet de Calais, ajoutant qu'une enquête était en cours pour déterminer l'origine des émanations.