Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a salué, dimanche 26 janvier, la décision de Bruxelles de laisser la voie libre à l'exploitation du gaz de schiste dans l'Union européenne, et la volonté d'Arnaud Montebourg de convaincre François Hollande d'avancer sur la recherche dans ce domaine.
« L'Europe dit aujourd'hui : “Nous ne voulons pas interdire le développement du gaz de schiste. Par contre, on va demander à ceux qui veulent le faire d'être extraordinairement respectueux de l'environnement, de faire attention”. Très bien ! C'est le genre de message qu'on aimerait avoir partout. »
Invité sur Europe 1, le patron de Total réagissait à la décision mercredi de la Commission européenne de ne pas légiférer et de se borner à une « recommandation » de « principes minimaux », de surcroît non obligatoires, à suivre pour l'exploration et l'exploitation des gaz et pétroles de schiste.
NOUVELLE SORTIE DE MONTEBOURG
Dans la même lignée, M. Margerie s'est félicité de la nouvelle sortie du ministre du redressement productif sur ce sujet hypersensible pour la majorité. A une question « Montebourg-Margerie, même combat ? », il a répondu : « Dans certains cas, oui. » « Le ministre de l'industrie dit des choses que je ne trouve pas mauvaises », a ajouté le PDG de Total.
Après six mois de silence consécutifs à une polémique qu'il avait suscitée en juillet, Arnaud Montebourg a affirmé jeudi vouloir « convaincre » François Hollande « d'avancer sur la recherche » de techniques « propres » à « l'exploitation écologique » du gaz de schiste.
L'an dernier, le chef de l'Etat avait exclu toute exploration du gaz de schiste sous sa présidence. Christophe de Margerie a aussi exprimé son espoir que la première expérience que Total va mener dans le gaz de schiste en Grande-Bretagne puisse faire changer d'avis les autorités françaises.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu