Ils étaient entre 17 000 (selon la police) et 160 000 (selon les organisateurs). Ils étaient sympathisants de l'extrême droite, catholiques intégristes, partisans de Dieudonné ou bien tout simplement opposants farouches à la politique menée par François Hollande. Mais la manifestation organisée dimanche 26 janvier à Paris a aussi été le lieu d'affrontements avec les forces de l'ordre, de slogans homophobes et d'insultes antisémites.
Lire le reportage : A Paris, une manifestation de colère attrape-tout contre François Hollande
C'est ce qui a poussé l'UMP, peu réputée pour sa tolérance à l'égard de François Hollande, à prendre ses distances avec le mouvement hétéroclite du « Jour de colère ». « Bien sûr que nous sommes très nombreux à être choqués par la manière dont le président de la République met à bas notre politique familiale, balaye un certain nombre des valeurs auxquelles nous sommes attachés, a admis Jean-François Copé, président du parti d'opposition, lundi matin sur Europe 1. Mais ce que nous avons vu hier n'a rien à voir avec l'idée que je me fais de la république. Manifester, bien sûr, est un droit, en revanche, casser, proférer des slogans racistes et antisémites, c'est un délit. Ce qui s'est passé hier était évidemment condamnable. »
Invité de France Inter, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a assuré ne pas pouvoir « cautionner [ni] accepter les violences et les slogans » constatées dimanche à Paris. Mais il a affirmé que « jamais jusqu'à maintenant un président de la République n'a généré ce type de manifestation, ça mérite qu'il s'interroge ».
GUAINO DÉNONCE DES PROPOS « EXTRÉMISTES »
De son côté, le député UMP des Yvelines Henri Guaino a dénoncé sur RMC et BFM-TV « une tonalité [des propos] qu'[il ne peut] pas tolérer et apprécier ». « Il y a une colère du peuple, il faut la comprendre, mais je trouve que les propos entendus étaient souvent extrémistes », a jugé l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, qui s'était largement opposé à la loi sur le « mariage pour tous ».
Alors que les manifestants appelaient à la « destitution » de François Hollande par les députés « constitués, par un vote, en haute cour de justice », pour « manquement grave à l'exercice de ses fonctions », Henri Guaino a écarté tout soutien à cette hypothèse. « La destitution est un coup d'Etat institutionnel auquel je ne m'associerais pour rien au monde », a-t-il déclaré.
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à Paris, a elle aussi condamné sur i-Télé « toutes les violences ». Mais elle a affirmé être « troublée par le fait que tous les week-ends, il y a des manifestations, alors que le gouvernement ne fait pas grand-chose ». « Ce ne sont pas des manifestations contre telle ou telle réforme, a-t-elle assuré.,iennent du sentiment de ne pas être écouté, entendu. C'est quelque chose qui devrait donner à réfléchir au président de la République et au premier ministre. »
L'ancien ministre UMP Luc Chatel a pour sa part expliqué, dimanche sur Radio J, que, même s'il ne , la manifestation du collectif, il , leur démarche, ,.
Interrogé sur la présence dans le cortège de groupes identitaires, du « Printemps français », de Civitas ou de probables soutiens de Dieudonné – ce dernier ayant appelé à manifester –, M. Chatel a souligné :,A plusieurs reprises vous m'avez entendu condamner les propos de Dieudonné, j'ai toujours condamné l'extrême droite, donc il n'y a aucune ambiguïté de ma part ».
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