Un vol charter affrété tout spécialement, un défraiement de 250 euros, et “un accompagnement d’un an, à leur retour en Irak, pour trouver un emploi” : voilà la proposition qu’ont acceptée une centaine (entre 106 et 111 selon les médias) de demandeurs d’asile irakiens qui ont quitté ce 1er février l’aéroport de Bruxelles en direction de Bagdad, rapporte Het Nieuwsblad.

“Ces gens sont très désillusionnés, parce que l’accueil ici est très ‘basique’”, a commenté Theo Francken, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, issu du parti nationaliste flamand N-VA, au micro de la chaîne publique VRT.

Ils pensaient qu’ils allaient recevoir 3 000 euros net et que leurs familles pourraient les rejoindre immédiatement. Et ils se retrouvent sur un lit de camp dans une caserne. Ce n’est pas ce que les trafiquants leur ont promis.”

D’après Fedasil, l’organe qui gère l’accueil des demandeurs d’asile, “même s’ils retournent à Bagdad, il y a un programme de soutien. On les aide à monter une entreprise, achever leurs études, couvrir les frais médicaux, de façon que leur retour soit un retour durable.”

Une opération rentable

Présent à l’aéroport pour l’événement, Theo Francken l’a annoncé par ce tweet : “Primeur européenne : un vol charter plein de volontaires pour le retour. Destination : Bagdad”.

Certes, l’opération s’élève à plus de 100 000 euros au total, admet le secrétaire d’Etat interrogé par la chaîne flamande VTM, mais il estime l’opération rentable, puisque l’accueil d’un demandeur d’asile équivaut à 50 euros par jour.

Egalement sur Twitter, Theo Francken s’est fait l’écho d’un reportage, réalisé par VTM, au cours duquel un migrant irakien confie : “Plutôt mourir en Irak que rester en Belgique”, où il est contraint de dormir sous tente. Un autre renchérit : “Ici il n’y a pas de droits de l’homme, pas de liberté.”

Bekijk meer video’s van vtmnieuws op nieuws.vtm.be