Ils avaient le même degré de solvabilité que des clients blancs, pourtant, en vertu d’un mécanisme mis en place par une filiale de Toyota aux Etats-Unis, les consommateurs noirs ou encore asiatiques voyaient le coût de leur crédit renchéri. La justice américaine a annoncé, mardi 2 février, que Toyota Motor Credit allait verser 21,9 millions de dollars (environ 20 millions d’euros) à un fonds destiné aux personnes lésées.
Sous le coup d’une enquête menée depuis 2013 par le Bureau de protection des consommateurs américains (CFPB) et le département de la justice, cette firme est accusée d’avoir permis à des concessionnaires d’imposer de manière discrétionnaire une surcharge sur des prêts accordés à des acheteurs de voiture. En moyenne, l’écart était de 200 dollars (183 euros) pour les Noirs et de 100 dollars (91,50 euros) pour les autres minorités, selon les autorités, qui ont recensé des « milliers » de victimes.
Toyota Motor Credit n’a pas « intentionnellement » discriminé ses clients, mais le système discrétionnaire qu’il avait institué a « débouché sur des discriminations », précise le CFPB. Dans un communiqué publié sur son site, Toyota Motor Services a nié toute « infraction » et toute discrimination et assuré n’avoir, en tant que prêteur indirect, aucune visibilité sur « la race [sic] de ses clients et des demandeurs de crédits ».
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