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Hollande, d'humeur badine en Turquie

Le président, malgré sa promesse brisée d'inverser la courbe du chômage et l'annonce de sa séparation d'avec Valérie Trierweiler, est apparu très jovial lors de son voyage diplomatique à Ankara.

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Publié le 28 janvier 2014 à 14h22, modifié le 29 janvier 2014 à 07h54

Temps de Lecture 2 min.

François Hollande est reçu par Recep Tayyip Erdogan, à Ankara, le 27 janvier.

Mais comment va François Hollande ? « Très bien. Egal à lui-même », dit une ministre. « Disert, chaleureux, toujours plaisantin », glisse un de ses collègues du gouvernement, aux dires duquel le chef de l'Etat, de fort belle humeur, a passé les deux jours de sa visite d'Etat en Turquie à papillonner, d'une extrême prévenance, entre les membres de sa délégation, les conseillers, les ministres et les patrons, nombreux, qui l'accompagnaient durant son périple.

Le président a beau avoir, froidement et par communiqué, « mis fin à [s]a vie commune » avec Valérie Trierweiler quatre jours plus tôt et officiellement échoué, lundi 27 janvier, à tenir sa promesse numéro un d'inverser la courbe du chômage, il est à l'évidence en pleine forme. Plus jovial que jamais. On aura pu le constater dès la conférence de presse tenue avec son homologue turc, Abdullah Gül, au palais Çankaya d'Ankara, où la signature de contrats économiques lui fournit l'occasion d'offrir un spectacle comique avec Arnaud Montebourg et Philippe Martin.

A trois reprises, les ministres du redressement productif et de l'écologie, qui ne partagent pas précisément les mêmes positions sur le dossier du gaz de schiste mais sont tous deux portés sur la plaisanterie, sont appelés à remonter sur scène pour apposer leurs signatures sur des contrats commerciaux. « Vous devez déjà signer un accord entre vous », blague à voix basse M. Hollande devant M. Gül quand ses ministres passent devant eux. Un cirque qui semble ravir le président.

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Même humeur badine le lendemain, lors de son discours devant les étudiants de l'université de Galatasaray. Un historien turc réputé fait un malaise pendant le propos de M. Hollande, arrêté dans sa lancée. Quand Ilber Ortayli se relève, François Hollande lui donne l'accolade et salue, sous les rires de l'assistance, « un grand historien dont les œuvres seront davantage connues grâce à la presse française ici présente ». Mais le clou du spectacle reste à venir : la remise, sur la même scène, de la médaille de chevalier des arts et lettres à la chanteuse populaire – et francophone – Candan Erçetin.

Le chef de l'Etat vante son parcours et rappelle avec gourmandise ce qu'elle a chanté, la veille, lors du dîner d'Etat offert par le président Abdullah Gül et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan : Je ne regrette rien et Tombe la neige... Le président agrafe la décoration sur le tailleur de Mme Erçetin, l'embrasse et revient au micro pour ajouter une précision, une chanson qu'il avait oublié de citer : « La vie en rose ». Soit précisément le morceau que Mme Trierweiler avait choisi pour la première apparition du président élu, le 6 mai au soir à Tulle, au côté de celle qui venait alors de devenir première dame.

La veille, au dîner d'Etat, lorsque la chanteuse avait entamé « Je ne regrette rien », le chef de l'Etat avait déjà lancé des regards appuyés à certains de ses ministres, agrémenté de larges sourires. Certes, François Hollande, au cours de son périple turc, aura aussi parlé « délicatesse, élégance, politesse ». Mais c'était en clôture d'un forum économique, pour qualifier la façon fort diplomate qu'avait eue son homologue turc de relever la perte des parts de marché par les entreprises françaises. Les affaires sont les affaires.

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