Entreprises, une cyberattaque coûte en moyenne 773 000 euros !
Une étude de NTT Com Security auprès de 1000 dirigeants révèle qu'une cyberattaque coûte en moyenne 773 000 euros à une entreprise.
Et il lui faudrait 9 semaines pour s'en remettre.
De quoi justifier le coût du travail de sensibilisation des entreprises à ces risques, encore très insuffisant, notamment en France.
Julien Bergounhoux
772 942 euros. C'est le coût moyen d'une cyberattaque pour une entreprise, d'après l'étude Risk:Value 2016, publiée mercredi 10 janvier par NTT Com Security. Un chiffre qui n'inclut pas les dégâts potentiels sur la réputation et la marque de l'entreprise. Se remettre d'une telle attaque prendrait par ailleurs neuf semaines.
D'après le panel de répondants, les coûts de restauration seraient répartis comme suit : 19% en frais juridiques, 18 % en compensation des clients, 15% en ressources de tiers et 15% en amendes ou coût de mise aux normes. Le reste inclut les relations publiques et les compensations aux fournisseurs et employés.
Prise de conscience
L'étude, qui a été menée auprès de 1000 cadres dirigeants n'appartenant pas à un service informatique et provenant d'entreprises européennes ou américaines, montre néanmoins qu'une prise de conscience a eu lieu ces dernières années. 65% des personnes interrogées pense que les données de leur organisation subiront une attaque un jour ou l'autre, et 18% d'entre elles juge qu'une sécurité insuffisante est "le risque principal" qui mènera à cette attaque.
Par ailleurs, un tiers des cadres dirigeants s'attend à devoir démissionner ou à ce qu'un autre dirigeant démissionne en cas de violation grave. Enfin, 41% des organisations auraient prévu une assurance pour l'impact financier de la perte de données et d'une violation de la sécurité.
Les français en retard
En France, il reste du travail à faire. Seulement 27% des sondés français estiment que toutes les données de leur entreprise sont complètement sécurisées et 48% que leurs données critiques sont sécurisées. Seuls 32% d'entre eux considèrent que la perte d'un téléphone portable pose un risque sérieux. Les statistiques montent à 40% lorsqu’il s’agit d’un ordinateur portable ou d’une tablette professionnelle.
Les Français sont aussi plus méfiants envers leurs équipements. Moins de 50% estiment que les appareils et terminaux de leur PDG sont fiables, et les Français sont même parmi les moins nombreux à parler "d'extrême fiabilité" des téléphones portables (28%), des ordinateurs portables (37%) et des tablettes (33%).
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