Molières 2016 : rire du cancer du sein ? C'est possible !

VIDÉO. Noémie Caillault en a fait un livre et un spectacle. Rencontre avec la comédienne nommée aux Molières 2016 dans la catégorie "Seul(e) en scène".

Par Pauline Tissot

Temps de lecture : 2 min

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Si les progrès de guérison sont considérables, sur le site de l'Assurance maladie on peut lire : « Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. » Maligne, un mot qui fait peur mais qui n'arrête pas le coeur de battre. Depuis le 29 janvier, celui de la comédienne Noémie Caillault bat à toute vitesse. À 31 ans, elle joue sur les planches de la Pépinière -Théâtre son spectacle intitulé Maligne, inspiré de sa propre histoire racontée dans un livre publié en février dernier : quatre ans plus tôt, elle est diagnostiquée porteuse d'une tumeur au sein gauche. Six centimètres de diamètre.

« Quand on est atteinte d'un cancer à 27 ans, explique Noémie Caillault, le sourire aux lèvres en toutes circonstances, on se pose trois questions : les garçons, le futur, et la mort. À partir de là, moi, j'ai pensé que tout cela aller stopper ma vie. Mais en fait, pas du tout ! Je pense qu'on est plus fort que ce que l'on croit. Quand on apprend qu'on a un cancer, on a qu'un seul chemin à suivre, celui de se battre. » L'arme de Noémie Caillault ? Le rire, bien sûr. « Si je fais référence au mot maligne, c'est que je pense à la joie de vivre, en fait. Je raconte mon histoire avec beaucoup d'humour et de dérision en évitant que le spectacle ne tombe dans le pathos. Je n'ai pas envie que les gens s'apitoient sur mon sort. »

À l'évidence plus courageuse qu'un gladiateur dans une fosse aux lions, cette provinciale, montée de Tours à la capitale pour tenter sa chance sur les planches, a su trouver les mots pour ne pas faire fuir le spectateur, pas très habitué aux histoires de cancéreux racontées sous des projecteurs. « Les gens viennent me voir à la fin du spectacle pour me dire que c'est exactement ce qu'ils ont vécu aussi. Il n'y a rien de plus jouissif que d'entendre les gens concernés par ce que je décris. » Opérations, fatigue, douleurs mais aussi joies du quotidien : l'histoire de Noémie est finalement une chronique universelle. Il était temps que quelqu'un la raconte sur scène.

Maligne, éditions Payot & Rivages, par Noémie Caillault, Morgan Perez, Gabor Rassov et Caroline Verdu.

Maligne, au Théâtre de la Pépinière, 7 Rue Louis le Grand à Paris, les jeudis, vendredis et samedis à 19 heures. Nomination aux Molières 2016 dans la catégorie Seul(e) en scène.

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