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Banania ne fait pas son âge

Près de Montdidier, dans la Somme, se trouve la seule usine au monde de la marque Banania. La petite entreprise innove et concurrence les géants de l'agroalimentaire.

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Pour trouver le fabricant picard de Banania, il suffit de repérer l'usine de couleur jaune à Faverolles, près de Montdidier, dans le sud-est de la Somme. De là, depuis 1973, sortent les produits de la marque Banania. Une marque déposée en 1914. Cent ans plus tard, elle n'a pas pris une ride.

Il faut dire que l'entreprise Nutrimaine Banania se fixe des objectifs sévères. « Entre les produits Banania et Benco, nous nous imposons la création d'un nouveau produit par an et la recherche d'une à deux licences », explique Thierry Henault, président de Nutrimaine Banania. Un rythme effréné pour que la petite entreprise - elle compte seulement 50 salariés - puisse défendre ses parts de marchés français face à la concurrence des géants de l'agroalimentaire.

Banania, c'est aussi le chocolat de McDonald's


Cette PME est pourtant un poids lourd dans la branche « petits-déjeuners » de l'agroalimentaire. Non seulement elle a décliné le chocolat en poudre dans plusieurs produits, comme de la pâte à tartiner, mais en plus, elle signe des licences avec d'autres marques. Des crêpes fourrées au chocolat Banania ou encore des gâteaux. « Nous sommes même le fournisseur exclusif de chocolat en poudre pour McDonald's. Ce sont des contrats renégociés régulièrement. Nous sommes d'ailleurs en discussion actuellement », s'enorgueillit Thierry Henault.

L'usine de Faverolles ne s'arrête pas là. Depuis deux semaines, elle a lancé un nouveau produit sur le marché : Banania arôme intense. « Jusqu'à présent, nous ciblions les enfants de 4 à 9 ans avec Banania et de 9 à 13 ans avec Benco, à peu près. Avec cette nouvelle offre, nous espérons toucher l'ensemble de la famille avec des saveurs plus prononcées en cacao ». Par ailleurs, de nouvelles licences sont en discussion pour lait aromatisé et des brioches au chocolat Banania.

Après les produits, l'usine du Santerre pourrait imaginer développer sa présence en Europe. Pour l'heure, la marque est distribuée à 95 % dans les moyennes et grandes surfaces françaises. L'export se concentre surtout sur l'Algérie, le Maroc et les Pays-Bas. La centenaire a encore de beaux jours devant elle.

CÉCILE LATINOVIC