Si le monde entier tente de limiter le nombre de contamination du virus Zika, la situation continue de s’aggraver. Nous avons encore pu le constater il y a quelques jours lorsque l’ONU a appelé les pays d’Amérique Latine à revoir leur politique anti-avortement pour éviter la naissance de bébés atteints de microcéphalie, une malformation congénitale entraînant la création d'un cerveau anormalement petit. Alors que cette demande des Nations Unies aurait pu inciter certains pays à faire avancer les droits de la femme, le pape François, lui, ne semble pas du tout d’accord. En effet, le 18 février, dans l’avion de son voyage retour à la suite d’une visite au Mexique, il a répondu aux questions des journalistes présents à bord et a abordé la question du virus Zika. Ainsi, il a déclaré qu’« éviter une grossesse n’est pas un mal absolu » en évoquant la contraception. En revanche, l’avortement « n’est pas un mal mineur, c’est un crime », a-t-il ajouté.
Il a ensuite précisé que Paul VI, pape de 1963 à 1978, avait autorisé l’utilisation de contraceptifs aux religieuses congolaises car elles se faisaient violer par des militaires pour souligner la différence de gravité entre la contraception et l’IVG. « Il ne faut pas confondre le mal qui consiste à éviter la grossesse avec l’avortement. L’avortement n’est pas un problème théologique. C’est un problème humain, médical. On tue une personne pour en sauver une autre. C’est un mal en soi, ce n’est pas un mal religieux, mais un mal humain », a-t-il confié avant de conclure : « J’exhorterais aussi les médecins à tout faire pour trouver des vaccins ». Apparemment, la politique du Vatican envers la contraception et l’avortement n’est pas prête de changer quitte à mettre des vies en danger.
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