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Les femmes africaines, une chance inexplorée

C’est indéniable, la croissance de l’Afrique dépend du fort potentiel de ses femmes. Le 23 février, « Le Monde » organise une journée de rencontres pour en témoigner.

Publié le 18 février 2016 à 16h42, modifié le 22 février 2016 à 21h00 Temps de Lecture 1 min.

Mariama Morou en classe de CE2,  village de Kosseye, près de Niamey, Niger.

Tous les bailleurs de fonds, les agences de développement, les ONG et même les sociétés d’audit le disent  : l’amélio­ration de la condition des femmes est indissociable de la croissance africaine.

Il y a d’abord ces chiffres, égrenés au fil des rapports. Les femmes produisent 80 % des ressources alimentaires du continent, mais n’y possèdent que 15 % des terres.

Tout aussi frappant  : la production agricole du Burkina Faso, selon la Banque mondiale, augmenterait de 20 % si l’on procédait à un échange des terres cultivées entre mari et femme. Autrement dit  : les hommes se gardent les meilleures terres, mais travaillent moins que leur épouse – 96 minutes de moins chaque jour, rapporte Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

De fait, les Africaines sont plus fiables que les hommes pour rembourser leur microcrédit, créent plus d’entreprises, sont moins concernées par les affaires de corruption et consacrent une plus grande part de leurs revenus au bien-être de leurs enfants et de leur communauté.

Pourtant, elles continuent de subir une discrimination juridique et sociale en matière de propriété foncière, de succession, d’instruction, d’accès au crédit ou aux technologies, sans parler des violences dont elles sont les premières victimes, en particulier sexuelles.

Des personnalités exceptionnelles

Malgré la chute des cours des matières premières, des économies du continent continuent de croître, et les pays qui ont fait une place aux femmes s’en sortent mieux. Au Rwanda, elles occupent 51 des 80 sièges de l’Assemblée nationale. En Côte d’Ivoire, elles dirigent 60 % des entreprises. Au ­Sénégal, la loi sur la parité déploie ses effets.

Florence Nabukenya, 21 ans, et Diana Lalule, 26 ans, au club de filles du quartier de Kikaaya, à Kampala, Ouganda

Mais la pleine expression des ressources de l’Afrique dépendra du développement de l’enseignement, de la liberté et des possibilités d’emploi en faveur des femmes. Comme le rappelle Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, elles doivent pouvoir choisir si et avec qui elles se marieront et déterminer elles-mêmes l’opportunité et le moment de leurs grossesses.

Pour montrer ce que vivent les Africaines et de quoi elles sont capables, Le Monde donne la parole à des personnalités exceptionnelles et inspirantes lors d’une journée de conversations et de débats, le 23 février.

Nos publications prolongeront les échanges et viendront confirmer que les femmes, davantage que le pétrole ou les diamants, représentent le potentiel le plus prometteur sur lequel le continent peut bâtir son avenir, l’investissement le plus décisif qu’il pourrait réaliser dans sa quête d’une croissance inclusive et équitable.

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