POLITIQUE - Il faut dire qu'ils l'avaient un peu cherché. S'exprimant devant les étudiants de l'université de Paris II Panthéon-Assas, dans un amphithéâtre de 1700 places toutes occupées, Alain Juppé a évoqué mardi 23 février Paul Bismuth en parlant de Nicolas Sarkozy, son principal rival en vue de la primaire pour 2017.
Alors que les étudiants qui menaient les débats ironisaient sur le nom emprunté par l'ancien président de la République dans des conversations téléphoniques avec son avocat, écoutées par la justice, Alain Juppé n'a pu s'empêcher de rebondir sur la plaisanterie. D'abord, il a répondu à la question d'un soi-disant Paul Bismuth, qui lui demandait au téléphone en quoi il serait "le meilleur candidat de la droite".
"Pour répondre à cette question, je fais confiance aux électeurs de la primaire. Et pas exclusivement à Monsieur Bismuth", a rétorqué l'ancien premier ministre, comme le relève Le Figaro. Semblant amusé par la référence, Alain Juppé a ajouté qu'il espérait "au moins 3 millions de votants" à la primaire.
"Si c'est 500.000, Monsieur Bismuth a toutes ses chances. Si c'est 3 millions, j'ai toutes mes chances", a ajouté le maire de Bordeaux, favori de la primaire mais qui aura effectivement besoin de la mobilisation de l'électorat de droite modérée et centriste pour s'imposer.
Selon un sondage Ifop-Fiducial publié mardi 23 février, Alain Juppé, tout comme Nicolas Sarkozy, battrait François Hollande au premier tour de la présidentielle et se retrouverait l'un ou l'autre face à Marine Le Pen, présidente du Front national.