En Nouvelle-Zélande, à Tokoroa, un médecin généraliste peine à trouver un collaborateur malgré une offre d'emploi alléchante (Photo d'illustration).

Une station service à l'entrée de Tokoroa, en Nouvelle-Zélande. Dans cette petite ville rurale, le médecin généraliste Alan Kenny peine à trouver un collaborateur malgré une offre d'emploi alléchante.

Danyl Strype/Flickr

Deux ans. Deux ans qu'Alan Kenny, médecin généraliste néo-zélandais, cherche un collaborateur, rapportait mardi The New Zealand Herald. Et ce n'est pas faute de proposer une offre alléchante: trois mois de vacances, un salaire annuel de 400 000 dollars (360 000 euros environ), et le calme (presque) absolu. La raison de cet échec à trouver un collègue? La localisation du cabinet médical, situé dans la petite ville rurale de Tokoroa, au nord du pays, et peuplée de 13 600 habitants.

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40 consultations par jour en moyenne

Originaire de Grande-Bretagne, Alan Kenny a vu la fréquentation de son cabinet "exploser" depuis son arrivée à Tokoroa. Une charge de travail telle qu'il a dû annuler ses vacances à plusieurs reprises. D'où la nécessité de trouver un collaborateur, qu'il affirme pouvoir rémunérer généreusement grâce à l'Important afflux de patients. Chaque jour, le médecin effectue en effet plus de 40 consultations, sans pause déjeuner. Sa fille Sarah, elle aussi médecin, a rejoint le cabinet il y a deux ans, mais cela ne suffit pas.

Alan Kenny offre également à son futur collaborateur, la garantie de ne jamais travailler la nuit ou le week-end et le partage équitable des patients du cabinet (6 000 environ).

Aucun CV reçu

Malgré la générosité de l'offre, le médecin n'a pas reçu un seul CV en quatre mois. "J'adore mon travail, et j'aimerais rester, mais je me tape la tête contre les murs en essayant d'attirer des médecins", a-t-affirmé dans The New Zealand Herald. Si c'est difficile de trouver un collaborateur, qu'est ce que ce sera quand il s'agira de me trouver un remplaçant!"

Interviewée par le quotidien néo-zélandais, la directrice du New Zealand Rural General Practice Network (réseau néo-zélandais de médecine générale en zone rurale), a expliqué que la plupart des postes de médecin généraliste en zone rurale mettent entre deux et trois ans à être pourvue, majoritairement par des diplômés étrangers.

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