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Les principaux acteurs du conflit syrien

Une trêve partielle, car elle exclut al-Nosra et l'EI, doit entrer en vigueur samedi à 00h00 locales entre régime et rebelles.

Le principal obstacle à l'application de la trêve en Syrie est la présence dans la quasi-totalité des zones rebelles d'al-Nosra qui combat le régime aux côtés des insurgés. AFP / AMER ALMOHIBANY

La guerre en Syrie, déclenchée le 15 mars 2011 après la répression sanglante par le régime de Bachar el-Assad de manifestations pacifiques proréformes, s'est internationalisée avec l'implication de grandes puissances et d'acteurs régionaux.

Un accord de cessez-le-feu doit entrer en vigueur samedi à 00h00 locales (22h00 GMT vendredi) entre régime et rebelles mais cette trêve est partielle car elle exclut les deux groupes jihadistes rivaux de l'Etat islamique (EI) et le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda.
Le principal obstacle à son application est la présence dans la quasi-totalité des zones rebelles d'al-Nosra qui combat le régime aux côtés des insurgés.

LE RÉGIME ET SES ALLIÉS

- L'armée, qui comptait 300.000 hommes dans ses unités combattantes au début du conflit, a vu ses effectifs baisser de moitié en raison des morts et des défections. Depuis 2011, elle a perdu près de 70% du territoire au profit des rebelles modérés ou islamistes, d'al-Nosra, de l'EI et des Kurdes. Mais le territoire qu'elle contrôle est stratégique car il comprend Damas, Homs et Hama dans le centre, le littoral et une partie d'Alep (nord), soit des régions où vit près de 60% de la population encore présente en Syrie.
Et depuis septembre 2015, les prorégime ont récupéré du territoire grâce à l'appui des frappes russes dans la province d'Alep, de Lattaquié (ouest) et de Deraa (sud).


(Lire aussi : « Si les forces du régime entrent, elles tueront tout le monde »)

 

- Les milices prorégime comptent environ 150.000 à 200.000 hommes. La principale, les Forces de défense nationale (FDN, 90.000 combattants), a été créée en 2012. S'ajoutent aux milices locales, des combattants venus du Liban, d'Iran, d'Irak ou d'Afghanistan. Le plus important mouvement est celui du Hezbollah libanais (entre 5.000 et 8.000 combattants selon des experts).

- La Russie, alliée de poids du régime, est intervenue le 30 septembre pour venir en aide au régime qui était en mauvaise posture, et lance des frappes contre rebelles et jihadistes.

- L'Iran, principal allié régional d'Assad, a envoyé des milliers de combattants pour aider l'armée et fournit aussi conseillers militaires et aide économique.

 

 

 

LES REBELLES

Au départ des déserteurs et des civils syriens ayant porté les armes, les rebelles regroupés au sein d'une coalition nommée l'Armée syrienne libre se sont progressivement éclipsés, laissant la place à une myriade de factions en majorité d'inspiration islamiste.
Les rebelles ne sont plus prépondérants que dans une poignée de régions principalement autour de Damas, dans le sud du pays, dans des parties de la province d'Alep et dans l'est de la ville d'Alep. Mais en comptant les régions où ils sont alliés avec al-Nosra, ils contrôlent près de 20% du territoire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

- Ahrar al-Cham: l'un des plus importants groupes rebelles syriens. Créé en 2011 et financé par des pays du Golfe et la Turquie selon des experts, il est présent surtout dans le nord (Alep et Idleb). D'inspiration salafiste, il a tenté en 2015 de se présenter comme modéré aux yeux de l'Occident. Le groupe a subi plusieurs revers dans la province d'Alep depuis l'offensive de l'armée début février.

- Jaich al-Islam: le plus important groupe rebelle dans la région de Damas, notamment la Ghouta orientale.

- Le Front du sud: il regroupe des groupes armés non islamistes qui contrôlent des secteurs de la province de Deraa (sud).


(Lire aussi : Les rebelles d’Alep s’unissent, contre Assad, sous la bannière de Jaych Halab)

 

 

LE FRONT AL-NOSRA

C'est le plus important groupe jihadiste en Syrie après l'EI. Composé essentiellement de jihadistes syriens, il se distingue de la rébellion par son aspiration à un Emirat islamique. De nombreux rebelles syriens ont rejoint ses rangs, attirés par ses moyens financiers et sa meilleure organisation.
Mené par Abou Mohammad al-Jolani et classé groupe "terroriste" par Washington, al-Nosra est allié avec des groupes rebelles dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et d'Alep (nord). Egalement présent dans d'autres régions, il y est toutefois en minorité par rapport aux rebelles dans la Ghouta orientale, à Deraa et dans Homs et Hama. Avec Ahrar al-Cham et d'autres rebelles, il a formé "L'Armée de la conquête" en 2015. Financée selon les experts par des pays du Golfe, celle-ci a chassé l'armée de la totalité de la province d'Idleb.

(Lire aussi : Al-Nosra appelle à intensifier les attaques contre le régime syrien, le Hezbollah et l'Iran)

 

LE GROUPE ÉTAT ISLAMIQUE

Groupe le mieux organisé, le plus brutal, le plus riche et le plus redoutable en raison de ses atrocités, l'EI a conquis depuis son intervention en 2013 dans le conflit de vastes pans du territoire.
Dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, fort de dizaines de milliers d'hommes venus surtout de l'étranger, il combat régime, al-Nosra, rebelles et Kurdes. Il a proclamé en juin 2014 un "califat" sur les territoires conquis en Syrie et en Irak voisin.
Depuis 2015, il a subi des revers en Syrie en perdant notamment Kobané et Tall Abyad et contrôle désormais moins de 40% du territoire: dans l'est (Deir ez-Zor, la majorité de la frontière avec l'Irak), dans le nord (Raqqa, une partie d'Alep) et dans le centre (Palmyre).
Il mène des attentats spectaculaires qui font des dizaines de morts.

(Lire aussi : Pour nombre de Syriens, "rien ne va changer" après la trêve)

 

LES KURDES

Réprimés pendant des décennies, les Kurdes, dont la principale milice armée des YPG, ont profité du retrait de l'armée de leurs régions pour y établir une administration locale s'étendant du nord-ouest au nord-est du pays. Ils sont aidés par la coalition internationale dans leur lutte contre l'EI et ont profité de la déroute des rebelles face au régime pour s'emparer de localités dans Alep, proches de la frontière turque, au grand dam d'Ankara. Ils contrôlent désormais plus de 10% du territoire et les trois quarts de la frontière syro-turque.

LA TURQUIE

L'artillerie turque bombarde depuis mi-février les YPG accusés de "terrorisme".

LA COALITION INTERNATIONALE

Les États-Unis et plusieurs pays arabes ont lancé en septembre des frappes contre l'EI. Ils ont été rejoints par plusieurs pays occidentaux dont le Royaume-Uni et la France.

 

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commentaires (3)

LE BORDEL DE MADAME CLAUDE ETAIT PLUS ORGANISE...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 55, le 27 février 2016

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Commentaires (3)

  • LE BORDEL DE MADAME CLAUDE ETAIT PLUS ORGANISE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 55, le 27 février 2016

  • Avec ce tableau sombre ,la Syrie est encore loin de sortir malheureusement de la guerre civile

    Sabbagha Antoine

    07 h 53, le 27 février 2016

  • Avec ce tableau sombre ,la Syrie est encore loin de sortir malheureusement de la guerre civile

    Sabbagha Antoine

    22 h 28, le 26 février 2016

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