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Concours 1job2boss : un mois dans la peau du PDG d’Adecco

Devenir le bras droit du PDG d’un grand groupe pendant un mois, payé 7 000 euros, ça vous fait rêver ? Les candidatures au concours 1job2boss sont ouvertes.

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Publié le 29 février 2016 à 19h38, modifié le 01 mars 2016 à 08h31

Temps de Lecture 3 min.

Clémence Lemonnier est la lauréate 2015 du concours 1job2boss organisé par Adecco, qui permet de devenir le bras droit du PDG du groupe pendant un mois, payé 7 000 euros. Les candidatures pour la troisième édition sont ouvertes depuis le 1er mars.

Un CDD d’un mois pour devenir le bras droit du PDG d’un grand groupe, l’accompagner partout dans le monde lors de ses déplacements, donner votre avis et participer aux prises de décisions, le tout payé 7 000 euros ? C’est ce que propose Adecco pour la troisième édition de son concours 1job2boss dont les candidatures sont ouvertes depuis le 1er mars et jusqu’au 15 avril.

En 2015, plus de 1 500 dossiers avaient été déposés sur le site. A la clé, pour le vainqueur, un CDD du 13 juin au 20 juillet, au rythme du président du groupe, et le financement de sa prochaine année d’études dans la limite de 7 000 euros.

Pour les participants, le concours constitue avant tout une occasion de tester son CV et d’expérimenter un processus de recrutement en « conditions réelles ». Les candidats, présélectionnés sur CV et lettre de motivation (80 environ), devront répondre à un questionnaire en ligne d’anglais, de logique et de personnalité, afin de vérifier que leur profil correspond bien à l’esprit de l’entreprise. A l’issue de cette phase, 21 admissibles participeront à une journée de mise en situation et d’entretiens. Des consultants et des cadres du groupe fourniront à tous les candidats un débriefing individuel.

L’humeur, le comportement et les valeurs

Les six semaines de sélection s’achèveront pour cinq finalistes par une journée dans un lieu inhabituel, tenu secret. En 2015, ils avaient rencontré des clients du groupe à Roland-Garros. « Cela nous permet de remarquer tout de suite les candidats qui osent se lancer et ceux qui sont plus réservés, explique Christophe Catoir, président d’Adecco France. Nous observons l’humeur, le comportement et les valeurs du candidat. » Un grand oral devant un jury désignera le vainqueur le 9 juin 2016. Pour les autres, rien n’est perdu, car en plus d’un solide retour sur leur candidature, une dizaine d’entre eux se verront proposer des stages, plus ou moins longs, auprès des dirigeants des filiales du groupe.

Seul prérequis pour candidater : être titulaire du bac. Mieux vaut tout de même avoir le cœur bien accroché et un bon niveau d’anglais. « Pour mon premier jour, j’ai accompagné le DRH d’Adecco Monde à une conférence sur l’apprentissage à Riga (la capitale de la Lettonie), raconte Clémence Lemonnier, la lauréate 2015 du concours. Au dernier moment, les organisateurs nous ont proposé de prendre la parole. J’ai dû monter sur scène et improviser, en anglais, un petit discours devant une assemblée de 200 ministres et parlementaires du monde entier. C’était très impressionnant. »

Pour l’entreprise, 1job2boss permet de repérer des candidats prometteurs et d’avoir un œil neuf sur son fonctionnement interne. « C’est très intéressant pour nous d’avoir quelqu’un d’extérieur, qui porte un regard différent et sans a priori sur l’entreprise, explique Christophe Catoir, qui a succédé à Alain Dehaze à la présidence du groupe en septembre. Par exemple, Clémence nous a signalé que notre site Internet permettant de candidater au concours était un peu obsolète : elle n’avait pas pu s’y connecter avec son smartphone. Nous l’avons modernisé cette année. »

« Les convictions, le cœur et les tripes »

Pour Clémence Lemonnier, l’immersion a été totale : elle a eu accès à des informations confidentielles et a pu participer à toutes les activités quotidiennes d’un PDG. « A la fin des comités de direction, tout le monde se tournait vers moi et me demandait : Et toi, Clémence, qu’en penses-tu ?”, se souvient-elle. C’est très difficile, quand on a 23 ans, de prendre la parole devant des gens bien plus expérimentés. J’avais tout le temps peur de dire une bêtise. Maintenant, j’ose me lancer et donner mon avis, à condition, bien sûr, d’avoir des arguments derrière. »

Lorsqu’elle a postulé, la jeune femme traversait une période d’incertitude : étudiante en master à la Montpellier Business School, elle commençait à s’inquiéter pour son avenir, à l’heure de son entrée sur le marché du travail. « Je me suis dit que je n’avais rien à perdre et que ça allait m’entraîner pour de futurs recrutements, raconte-t-elle. Je pense que c’est ce qui m’a permis de me démarquer : être décontractée, naturelle et franche. »

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Christophe Catoir regretterait presque de n’avoir pas pu participer au concours, à l’époque où il était lui-même étudiant. « J’aurais compris bien plus tôt que les décisions ne reposent pas sur les épaules d’une seule personne, analyse-t-il. J’aurais aussi découvert plus tôt qu’au-delà des arguments logiques, ce sont les convictions, le cœur et les tripes qui permettent de mobiliser une équipe autour d’un projet. »

A 24 ans seulement, Clémence Lemonnier vient, quant à elle, d’être embauchée en CDI dans une filiale allemande du groupe Adecco. Clin d’œil de l’histoire : elle est devenue chasseuse de têtes. Maintenant, c’est elle qui recrute.

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