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Serge Gainsbourg fascine toujours

Peu reconnu de son vivant, Serge Gainsbourg suscite toujours la fascination 25 ans après sa mort.
Peu reconnu de son vivant, Serge Gainsbourg suscite toujours la fascination 25 ans après sa mort. Photo AFP


RELAXNEWS | Serge Gainsbourg, considéré comme un «génie» par ­certains depuis sa mort, a longtemps couru après le succès, raconte le ­journaliste Bertrand Dicale, dans une somme retraçant la carrière de «l’homme à la tête de chou», parue mercredi.

Le 25e anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, survenue le 2 mars 1991, suscite ­depuis quelques mois son lot de livres souvenirs, illustrant l’actualité de la ­personnalité de «Gainsbarre» comme de ses chansons.

L’imposant Tout Gainsbourg (Jungle Doc, plus de 1000 pages) de Bertrand ­Dicale se veut une biographie fouillée, ­incluant des témoignages récents comme celui de la première épouse de Gainsbourg, Lise Levitzky, mais aussi une encyclopédie avec des entrées thématiques par chansons et par personnalités.

Le parti pris de l’auteur, grand spécialiste de la chanson française, est de raconter la carrière difficile de celui qui fut loin d’être reconnu par ses contemporains comme le «génie» qu’il est devenu depuis sa mort. Il a fallu en effet attendre Aux Armes et cætera, en 1979, pour qu’il ­devienne «une star».

La mort des défauts

Après sa disparition, «on a oublié les échecs, les impasses et les demi-tours pour ne plus percevoir qu’un chemin cohérent vers les sommets», écrit Bertrand Dicale, qui voit un parallèle entre le chanteur et Arthur Rimbaud, poète méprisé de son vivant avant de devenir ce héros littéraire appris dans toutes les écoles.

«On regarde La Javanaise comme un classique, or elle ne passait pas à la radio. On considère Gainsbourg comme le ­parangon, le sommet d’une époque, or cette époque n’a pas écouté ses ­chansons», dit-il.

Mais son aura n’a cessé ensuite de grandir, car «il réunit tout ce qu’on demande à un artiste, d’être capable de concilier ­l’intime d’un piano-voix et le gigantisme d’un Zénith, le vulgaire et le raffiné, etc.», selon l’auteur.

Parmi les livres marquant les 25 ans de la mort de Gainsbourg, l’universitaire Karin Hann se livre à une analyse littéraire de ses textes. Dans Passionnément Gainsbourg (éditions du Rocher), elle ­décrypte ses «thèmes de prédilection», ses évolutions ou ses filiations avec ­Rimbaud, Mallarmé ou Lautréamont.

Sortis à l’automne, une bande dessinée (Gainsbourg, aux éditions Jungle) et deux «beaux livres» – Gainsbourg, années héroïques (Chronique éditions) de Stéphane Deschamps, et Serge Gainsbourg, le génie sinon rien (Textuel), de Christophe Marchand-Kiss – sont aussi venus alimenter la chronique.

Comme pour mieux illustrer que, ­comme l’écrit Bertrand Dicale, «vingt-cinq ans après sa mort, l’œuvre de Serge Gainsbourg est toujours en mouvement».

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