CINÉMA EuropaCorp, le studio de Luc Besson, condamné pour contrefaçon
Le conflit opposait EuropaCorp, le studio du réalisateur et cinéaste français Luc Besson, aux quatre dessinateurs de la série Arthur et les Minimoys. Ces derniers réclamaient la somme de 7,2 millions d'euros... l'équivalent de 0,3% des recettes des trois films de la série. Début janvier, le tribunal de grande instance de Paris leur a donné raison, indique BFM Business.
Un pourcentage sur les recettes demandé
EuropaCorp avait signé des contrats avec les quatre dessinateurs, leur accordant des cachets allant de 18 000 à 43 858 euros pour le premier film et de 40 000 euros pour le troisième. Mais en tant qu'auteurs, ils demandaient aussi un pourcentage sur les recettes. La rémunération au cachet aurait été possible si la contribution des quatre dessinateurs n'avait pas constitué «l'un des éléments essentiels de l'œuvre». Et c'est là la défense avancée par les avocats de Luc Besson.
Dessinateurs pas vraiment secondaires
Pour EuropaCorp, les quatre dessinateurs n'auraient créé que des personnages secondaires, des accessoires et des décors de la saga Arthur et les Minimoys. Un argument qui n'a pas convaincu le tribunal, les juges relevant que les dessinateurs sont crédités, au générique, de la création des personnages et des décors avec le dessinateur en chef d'EuropaCorp. De plus, dans un making of de la saga, édité par Besson, il est notamment écrit : «C'est seulement lorsque les quatre dessinateurs considéraient une recherche comme aboutie qu'elle était proposée à Luc Besson»...
Le tribunal a donc considéré qu'EuropaCorp avait violé les droits d'auteur des quatre dessinateurs et a condamné le studio de Luc Besson pour contrefaçon. Il a décidé de faire appel de cette décision.