Écologie

Madagascar au secours de ses grenouilles

L'île de Madagascar abrite de nombreuses espèces d'amphibiens menacées d'extinction. Comment sauver ce trésor naturel ? Un projet international regroupant institutions, scientifiques et populations locales relève le défi.

POUR LA SCIENCE N° 461
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Dans certaines régions du globe, l'évolution du monde vivant a donné le meilleur d'elle-même, en engendrant une profusion d'espèces de plantes et d'animaux endémiques, c'est-à-dire que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Il s'agit souvent de régions isolées, comme l'Australie et les Galápagos. Il en est ainsi de Madagascar, la quatrième plus grande île au monde. Elle occupe une place particulière dans le cœur des naturalistes : c'est un territoire unique en son genre en raison de la variété d'espèces endémiques qu'elle abrite – lémuriens, baobabs, orchidées, reptiles et... grenouilles.

On dénombre actuellement sur la planète plus de 7 500 espèces d'amphibiens, dont plus de 6 600 grenouilles et crapauds. À Madagascar, seul le groupe des grenouilles et crapauds est représenté. L'île compte plus de 300 espèces observées (dont plus de 99 % sont endémiques), un nombre déjà tout à fait respectable – par exemple, la France métropolitaine, qui est de superficie équivalente, n'a que 43 espèces d'amphibiens. Mais la taxinomie intégrée, méthode qui intègre une variété d'outils et de méthodologies, dont la morphologie, la génétique, le comportement et l'écologie, a mis en évidence au moins 200 espèces supplémentaires qu'il reste à décrire... et à préserver.

Dans l'imaginaire collectif, Madagascar est un territoire couvert de forêts. En réalité, cette île de l'océan Indien est l'un des lieux les plus durement frappés par la déforestation.

Depuis l'arrivée de l'homme sur l'île

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L'essentiel

- Madagascar est riche en espèces de grenouilles endémiques, c'est-à-dire qui ne se trouvent nulle part ailleurs.

- Cette diversité est menacée par la destruction des habitats, due à la déforestation, et par le commerce d'animaux.

- Un champignon microscopique pathogène ainsi qu'un crapaud venu d'Asie constituent des dangers supplémentaires.

- Un projet international vise à protéger les grenouilles malgaches et à s'ériger en exemple pour les autres projets de protection de la nature.

Herilala Randriamahazo

Herilala Randriamahazo est ancien coprésident du Groupe spécialiste des amphibiens de Madagascar à l'uiCN.

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Références

M. C. Bletz et al., Widespread presence of the pathogenic fungus Batrachochytrium dendrobatidis in wild amphibian communities in Madagascar, Scientific Reports, vol. 5, article 8633, 2015.

C. Weldon et al., Pre-emptive national monitoring plan for detecting the amphibian chytrid fungus in Madagascar, EcoHealth, vol. 10(3), pp. 234-240, 2013.

F. Andreone et al., The challenge of conserving amphibian megadiversity in Madagascar, PLoS Biology, vol. 6(5), article e118, 2008.

F. Glaw et M. Vences, A Field Guide to the Amphibians and Reptiles of Madagascar (3e édition), Vences & Glaw Verlag, 2006.

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