Les Néo-Zélandais ont commencé à voter, jeudi 3 mars, pour doter ou non leur pays d’un nouveau drapeau lors d’un référendum présenté par le premier ministre, John Key, comme l’occasion de supprimer de la bannière actuelle l’Union Jack symbolisant le colonisateur britannique.
Après dix-huit mois de débats passionnés, les électeurs devront choisir s’ils conservent leur étendard ou lui préfèrent une alternative. Quelque trois millions de bulletins sont distribués à travers le pays de 4,5 millions d’habitants pour cette consultation effectuée uniquement par voie postale, et qui s’achèvera le 24 mars. Les autorités auront pour obligation d’adopter le drapeau qui remportera le plus de voix.
Voter « pour le changement »
Selon le chef du gouvernement, ce scrutin est une rare occasion d’actualiser et de moderniser un symbole national pour la première fois depuis l’indépendance de la Nouvelle-Zélande du Royaume-Uni en 1931.
« [Si les électeurs] ne votent pas pour le changement maintenant, ils n’auront plus d’autre occasion avant que nous ne devenions une république. Je ne pense pas que cela arrivera de mon vivant. »
Les habitants ont le choix entre l’actuel drapeau − une enseigne bleu foncé avec l’Union Jack dans le coin en haut à gauche et quatre étoiles rouges représentant la constellation de la Croix du Sud − et la fameuse fougère argentée de l’équipe nationale de rugby, les All Blacks, sur fond bleu et qui conserve les quatre étoiles de la Croix du Sud.
Cette bannière, créée par le designer Kyle Lockwood, s’est imposée face à quatre autres dessins lors d’une consultation préliminaire en décembre 2015. D’après les enquêtes d’opinion, l’étendard actuel devrait largement l’emporter : un sondage effectué cette semaine lui donnant 63 % des intentions de vote contre 26 % pour la nouvelle version.
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