Selon vos chiffres, le nombre de vols de matières radioactives a crû ces dernières années. Pourquoi?

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Les moyens de contrôle ne cessent de se renforcer et on détecte davantage de problèmes qu'auparavant. La probabilité qu'une source radioactive soit dérobée reste faible, mais il y en a des millions dans le monde. Résultat: le nombre total de vols est assez élevé. Le sujet est grave, surtout lorsque l'on voit les dégâts que peut provoquer une source radioactive. A Goiânia, au Brésil, en 1987, la simple perte d'une capsule de césium a entraîné la mort de quatre personnes. Plus de 245 autres ont été contaminées,et le nettoyage du site a coûté 20 millions de dollars.

NOTRE DOSSIER >> La menace terroriste

Khammar Mrabit

Khammar Mrabit, directeur de la division de la sécurité nucléaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

© / IAEA

Les frontières de l'Europe, poreuses, laissent passer toutes sortes de trafics, y compris de matières radioactives. Que peut faire l'AIEA?

L'AIEA aide les pays qui le souhaitent à améliorer leurs infrastructures, en portant notamment ses efforts sur la prévention et en équipant certains pays d'appareils de détection. Mais les Etats restent souverains.

Avez-vous un moyen de pression?

Nous ne sommes pas une autorité de régulation et n'avons pas de pouvoir judiciaire. La menace d'une "bombe sale" existe, et elle est globale. L'AIEA et ses Etats membres doivent être capables de travailler ensemble pour la combattre.

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