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Vos plus gros “chocs culturels” à l’étranger

Quand on part à l’étranger pour travailler, on découvre de nouvelles manières de bosser et parfois, on a besoin d’un peu de temps pour s’y adapter… Et ce n’est pas qu’une question de barrière de la langue.

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On ne travaille pas de la même manière partout dans le monde. Tour d'horizon des bonnes (ou mauvaises) surprises racontées par nos lecteurs expat'. (Shutterstock)

Par Clemence Boyer

Publié le 1 mars 2016 à 15:11

Nous vous avions demandé sur Facebook quel avait été votre plus gros choc culturel en arrivant dans une entreprise à l’étranger et nous avons reçu une dizaine de réponses venues des quatre coins de la planète. Voici un petit tour du monde des habitudes de travail surprenantes pour les Français.

Vous avez d’abord été nombreux à critiquer la formulation de notre question, comme Guillaume, installé en Australie depuis quelques mois et qui regrette les afterworks saucisson/vin rouge : “Pourquoi parler de choc absolument ?! Parlons de différence de culture ou d'habitude, à mon avis c'est plus constructif. Mais il n'y a rien de choquant autrement il n'y a pas d’intérêt à s’expatrier”. Mea culpa Guillaume et les autres. Vous avez tout à fait raison, vos “chocs culturels” ont été plus surprenants que choquants.

1 - La facilité d’embauche au Canada

Si le Canada fait tant rêver les jeunes Français, c’est aussi parce qu’ils pensent pouvoir y trouver plus facilement du travail. Une réalité que Loïs a constaté sur place : “le choc que j'ai reçu ? La facilité de l'embauche et la chance qui t'est donnée de faire tes preuves. Pourquoi ? Parce qu'au pire tu es viré le lendemain. Si tu progresses sans cesse et que tu te montres débrouillard et efficace les portes s'ouvrent vraiment vite”.

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Une facilité qui s’explique sans doute par un marché du travail plus flexible dans les pays anglo-saxons. D’ailleurs, Vincent a constaté la même chose outre-Manche : “Je peux en dire exactement de même de mon expérience à Londres et des retours d'autres personnes rencontrées sur place”.

2 - La prise d’initiatives en Asie

Si en France, il est plutôt bien vu de proposer des nouvelles idées ou projets en entreprise, ce n’est pas toujours le cas en Asie. Emily a ainsi été très surprise de constater que “prendre des initiatives en entreprise au Japon, ce n'est pas une bonne idée”. Même constat au Cambodge pour Clémence, étonnée par “l’absence du concept d'initiative chez les employés” mais qui loue par ailleurs les “perspectives innombrables” sur le marché du travail de ce pays émergent.

3 - La pause déjeuner à Dubaï

Ah, la fameuse pause-déj’ ! Qu’elle ait lieu à la cantine, dans un boui-boui du quartier ou au soleil les bons jours, elle est incontournable en France… mais pas à Dubaï ! C’est ce qu’a découvert Mouna qui le raconte aujourd’hui avec beaucoup d’humour.

“A peine embauchée en tant que consultante marketing pour une start-up à Dubaï, on me dit que je suis maître de mon emploi du temps. (...) Pendant une semaine je prends l'habitude de sortir pour trouver un endroit sympa où prendre ma pause déjeuner. Il m'arrivait parfois de m'arrêter au sein même du bâtiment, au rez-de-chaussée où se trouvait un bon petit resto rapide. J'apercevais parfois mon boss pressé passer avec sa mallette devant moi. Pour aller déjeuner ? C'est ce que je croyais… Jusqu'au jour où de retour de l'extérieur je prends de plein fouet la remarque de mon patron qui n'arrivait plus à se retenir de garder cela pour lui : vous savez Mouna, ici ce n'est pas comme en France, nous n'avons pas de pause déj !"

4 - Le chronométrage des tâches en Allemagne

On connaît tous les clichés sur la rigueur allemande : organisation, efficacité, ordre. Bon, dans certaines boîtes outre-Rhin, il semble que cela ne soit pas qu’un cliché... Mais plutôt un mauvais souvenir pour Antonia : “Oui, oui, le délai de réponse de mes collègues au service client était chronométré !”

5 - Le syndrome du “oui” au Vietnam

C’est Christophe qui en parle le mieux : “un de vos collaborateurs vietnamiens ne vous dira jamais "non" par fierté et par conviction. En revanche, il n'est pas du tout évident qu'il vous restitue un travail correspondant aux attentes et objectifs malgré ses efforts. Le temps est donc plus long pour négocier et mettre en place une action dans l'entreprise”. Mais finalement, le jeune cadre qui loue les capacités de travail impressionnantes des Vietnamiens, précise qu’il suffit juste de s’adapter… “Comme partout finalement”.

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Le mot de la fin sera pour Julie : “mon plus gros choc culturel c’est en France en fait !”
Parce qu’après avoir passé plusieurs années à l’étranger, retrouver la culture d’entreprise bien franco-française peut parfois être un peu difficile…

Merci à Guillaume, Christophe, Antonia, Mouna, Emily, Clémence, Loïs, Vincent, Julie et tous les autres pour leurs réponses ! Et n’hésitez pas à ajouter les vôtres dans les commentaires...

Clémence Boyer

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