Camp de Grande-Synthe: un réseau de passeurs kurdes démantelé

 

Grande-Synthe, mardi 26 janvier 2015. Un important dispositif sécuritaire avait été déployé après une rixe dans le camp de migrants.
Grande-Synthe, mardi 26 janvier 2015. Un important dispositif sécuritaire avait été déployé après une rixe dans le camp de migrants.
(Reuters/ Pascal Rossignol.)

    Un réseau de passeurs kurdes a été démantelé, lundi, par la Police aux frontières à Grande-Synthe (Nord), où environ 1.050 migrants vivent dans la précarité. Trois Irakiens ont été interpelés et placés en garde à vue avant leur éventuelle mise en examen. Les enquêteurs sont toujours à la recherche d'un quatrième suspect.

    «L'enquête a commencé il y a deux mois et les quatre personnes sont impliquées dans une aide au séjour irrégulier en bande organisée», a expliqué le procureur de Dunkerque, Eric Fouard. Les trois personnes interpelées vivaient au sein du camp, principalement composé de Kurdes, mais n'étaient pas «forcément arrivées depuis longtemps». Les passeurs proposaient aux migrants des «passages non garantis» en camion, c'est à dire sans la complicité des chauffeurs, qu'ils facturaient jusqu'à 5.000 euros par personne. «Les prix ont fortement augmenté, ils étaient de 2.500 euros encore l'été dernier pour la même prestation», a précisé Eric Fouard.

    Selon le procureur, ce réseau avait un lien avec un autre réseau démantelé mi-février où quatre passeurs kurdes et six Français qui «participaient à la logistique» avaient été arrêtés. Ces arrestations interviennent alors que les

    la semaine prochaine dans un nouveau camp aux normes internationales géré par Médecins sans frontières et la mairie écologiste de Grande-Synthe, une initiative non soutenue par l'État.

    «Le camp a commencé à décroître depuis un mois et demi et nous avons donc en conséquence retiré près de 350 tentes inoccupées», a déclaré le directeur de cabinet de la mairie nordiste, Olivier Caremelle. Début décembre, près de 2.900 migrants y vivaient encore. Alors que

    devait, dans un premier temps, être composé de tentes, la mairie et MSF ont opté, suite à un sévère coup de vent début février qui avait endommagé deux tiers de celles-ci, pour des abris en bois ressemblant à des petits cabanons. Une buanderie, des WC et des espaces de restauration seront présents sur le nouveau site. En revanche, ce «camp humanitaire est limité en place et en temps».