Haute-Savoie : appel à témoins après la fugue de deux lycéennes radicalisées

Voici les photos des deux lycéennes «susceptibles de quitter le territoire national par tous les moyens et d'utiliser de fausses identités».
Voici les photos des deux lycéennes «susceptibles de quitter le territoire national par tous les moyens et d'utiliser de fausses identités».
(DR.)

    C'est une «fugue inquiétante» qui a conduit la gendarmerie nationale

    , ce samedi après-midi : deux jeunes filles, âgées de 15 et 16 ans, ont quitté le lycée des Carillons à Seynod, près d'Annecy (Haute-Savoie) vendredi vers 13 heures.

    Elles seraient toutes deux radicalisées et seraient «susceptibles de quitter le territoire national par tous les moyens et d'utiliser de fausses identités». Des photos d'Israé, 15 ans, et de Louisa, 16 ans, ont été diffusées par la gendarmerie,

    .

    «Nous les soupçonnons, d'après leurs déclarations, d'être parties ou de vouloir partir en Syrie. Elles avaient pour projet de prendre un train pour Paris depuis Chambéry», a précisé le parquet d'Annecy, qui dispose pour l'heure de «peu d'éléments» en dehors de déclarations d'amies. Les gendarmes ont été prévenus de cette fugue vendredi vers 19h30, des camarades de classe s'étant inquiétés de l'absence des deux jeunes filles. Ils ont prévenu leur entourage après avoir tenté de les retrouver dans la gare de Chambéry, d'où elles auraient pris la fuite.

    «L'une des jeunes filles était déjà soupçonnée de radicalisation et était suivie. Elle avait été placée en foyer et faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire. Nous avons obtenu pour l'autre jeune fille une opposition de sortie du territoire ce (samedi) matin», a ajouté le parquet. L'ensemble des services d'enquête, dont la police aux frontières, a été informé de cette fugue, avec diffusion des portraits des deux lycéennes.

    «Le commandant de groupement de la gendarmerie de Haute-Savoie le précise, elles sont connues des services, par exemple pour s'être opposées aux minutes de silence après les attentats de 2015, mais elles ne font pas l'objet de fiches S»,

    Un oncle de Louisa a confié

    qu'il n'a avait pas vu de signe de radicalisation chez sa nièce, qu'il avait  vue pour la dernière fois il y a un mois. «Elle n'avait pas de voile», a-t-il précisé.

    > Si vous les avez vues ou si vous avez des renseignements, vous pouvez appeler la brigade de Meythet (Haute-Savoie) au : 04 50 24 52 40.