LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Les secteurs et les régions qui souffrent - Emploi

La raffinerie Total de Grandpuits, lundi dernier.
La raffinerie Total de Grandpuits, lundi dernier. Total, comme l'ensemble du secteur pétrolier, fait face à des difficultés dues à l'effondrement des cours du pétrole. © Christian Hartmann / Reuters
Par Anne-Sophie Lechevallier

Le commerce et la restauration créent des emplois, tandis que l’industrie manufacturière en détruit massivement.

La France entrevoit la sortie du tunnel. En 2015, davantage d’emplois ont été créés que détruits, selon les données collectées par le cabinet Trendeo. Avec quelque 82 700 emplois supprimés, l’année dernière se révèle la moins dévastatrice depuis le début de la crise. Mais les annonces de créations (128 600) ne retrouvent pas la vigueur de la période 2009-2012 (169 800 en moyenne), malgré les nombreux emplois publics. La faible ampleur de cette reprise ne permet pas encore un recul du chômage .

Publicité

L’industrie, lanterne rouge

Automobile, laboratoires pharmaceutiques, fonderies, imprimerie… L’industrie manufacturière continue de payer le plus lourd tribut à cette crise, qui a entraîné la disparition de 613 usines. Elle enregistre un solde négatif de 168 500 emplois en sept ans, mais en crée encore de nombreux, surtout grâce à l’aéronautique et à l’alimentaire. Quatre autres secteurs affichent toujours un solde net négatif en 2015 : les transports et la logistique (avec notamment les annonces chez Air France et à la SNCF), le bâtiment et les travaux publics, les activités financières et d’assurance et, dans une moindre mesure, les industries extractives. A l’inverse, le commerce, l’hébergement et la restauration apparaissent comme les plus dynamiques. Les deux groupes qui ont prévu le plus d’embauches, y compris via leurs franchises, sont Acadomia avec Shiva (services à la personne) et la chaîne de restauration américaine Burger King, qui a racheté Quick en décembre dernier.

La suite après cette publicité
Page_31-(8)
©

Les PME, les locomotives

Le débat économique les met souvent en valeur. A raison puisque les entreprises de taille intermédiaire (ETI, de 250 à 5 000 salariés) et les PME sont celles qui génèrent le plus d’emplois nets en France depuis trois ans. Les grands groupes, en revanche, qui avaient créé presque 24 000 emplois nets en 2011, en ont supprimé près de 5 000 nets en 2015, relève David Cousquer, le gérant de Trendeo.

La suite après cette publicité

Dataviz : Où vont les emplois délocalisés?

Le bâtiment va mieux

L’autre enseignement fait écho à la hausse constatée des permis de construire : le redressement du bâtiment et des travaux publics. Ce secteur à forte main-d’œuvre, prisé par les travailleurs détachés, fait disparaître des emplois (près de 2000 suppressions nettes en 2015), mais moins que les trois années précédentes. Grâce à lui la courbe du chômage finira-t‑elle peut-être par s’inverser?

Contenus sponsorisés

Publicité