Dans certaines zones reculées du continent africain, les hôpitaux peuvent se trouver jusqu'à trois heures de route, et il n'y a que quelques dizaines d'ambulances pour des milliers, voire des millions de personnes. Résultat : en cas d'urgence, les malades ne peuvent que se tourner vers les dispensaires, pas toujours équipés pour les cas les plus compliqués.


C'est la raison pour laquelle la Fondation Vodafone a lancé une toute nouvelle initiative : les taxis ambulances, que l'on peut commander en un clic grâce à une application mobile. Un système qui n'est pas sans rappeler le fonctionnement du VTC Uber, mais qui propose non pas un trajet classique, mais des véhicules de transport d'urgence.


Une initiative gratuite pour les femmes enceintes


Les femmes enceintes font partie des clientes cibles de cette application, dans des régions où l'accouchement se solde encore trop souvent par le décès de la mère comme de l'enfant. Les futures mamans peuvent donc commander un taxi ambulance sans avoir à dépenser un sou pour être conduites à l'hôpital le plus proche : les chauffeurs seront payés par la Fondation Vodafone.


Cette application est également partiellement financée par le gouvernement américain et la fondation caritative Swiss Re. Et selon les premières estimations, elle pourrait sauver jusqu'à 2 700 vies par an.

Vidéo du jour


L'accès aux smartphones, plus facile que l'accès à la santé


Malgré son intérêt, cette initiative soulève une interrogation. Si les personnes des régions rurales n'ont pas un accès facile aux soins, comment contacter un taxi ambulance ? Selon une enquête menée par Ericsson en 2015, dans les pays en développement, plus de personnes ont accès à un téléphone qu'à des toilettes propres, de l'eau potable ou à une source d'énergie fiable.


L'étude estime que d'ici 2020, 70% de la population mondiale utilisera un smartphone. Et que 80% des nouveaux utilisateurs viendront d'Afrique, d'Asie ou du Moyen-Orient.