ENVIRONNEMENTPour la chef des Verts, un revirement sur le gaz de schiste serait «un casus belli»

Pour la chef des Verts, un revirement sur le gaz de schiste serait «un casus belli»

ENVIRONNEMENTEmmanuelle Cosse a vivement critiqué la position de Montebourg, favorable à une extraction «propre» du gaz de schiste
Le 4 décembre 2013. Conférence de presse du candidat Europe Ecologie les  verts aux élections municipales de Paris, Christophe Najdovski, soutenu  par Emmanuelle Cosse, sur la péniche Le Marcounet.
Le 4 décembre 2013. Conférence de presse du candidat Europe Ecologie les verts aux élections municipales de Paris, Christophe Najdovski, soutenu par Emmanuelle Cosse, sur la péniche Le Marcounet. - V. Wartner / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un revirement de la politique gouvernementale en faveur de l'exploitation des hydrocarbures de schiste constituerait «un casus belli», a averti vendredi la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse.

«Oui, c'est un casus belli», a déclaré Emmanuelle Cosse sur RTL. Selon le Canard enchaîné, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, veut publier après les municipales un rapport défendant une nouvelle technique expérimentale «propre» d'exploitation des hydrocarbures de schiste, qui consisterait à utiliser du «fluoropropane» comme alternative à la fracturation hydraulique interdite en France.

La question de la stabilité des terrains

«Qu'est-ce qu'une technique propre, quand il s'agit d'aller chercher dans des couches géologiques extrêmement profondes des gaz qui sont emprisonnés? Il n'y a pas seulement la question de la pollution de l'eau et des terrains, il y a aussi la question de la stabilité des terrains», a réagi Emmanuelle Cosse. «Pourquoi est-ce qu'Arnaud Montebourg veut tout miser sur l'énergie fossile, d'autant plus qu'on ne connaît pas exactement les gisements, dont l'exploitation crée des dommages très forts? On le voit aux Etats-Unis où les coûts d'extraction ont augmenté de 200% en deux ans. Ou est-ce qu'on va vers d'autres énergies? J'aimerais qu'Arnaud Montebourg soit aussi activiste sur les énergies renouvelables», a regretté la chef d'EELV.

Arnaud Montebourg «aime bien nous traiter de terroristes et de sectaires mais dans ce cas, ça veut dire que François Hollande, Christian Jacob, Delphine Batho, Philippe Martin, Jean-Marc Ayrault sont des sectaires aussi», a-t-elle ironisé, en allusion à l'opposition du chef de l'Etat et du gouvernement à l'exploitation du gaz de schiste et à la loi Jacob (UMP) interdisant la fracturation hydraulique adoptée en 2011.