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C'est ce 9 mars 2016 que les manifestations contre le projet de loi El Khomri démarrent. Tous les syndicats n'appellent cependant pas encore à aller dans la rue car tous n'ont pas les mêmes revendications.

L'Express

Si certains syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires) ont appelé leurs membres à descendre dans la rue ce 9 mars, d'autres (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa), font bande à part, préférant organiser des rassemblements distincts samedi prochain.

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EN DIRECT >> Mobilisation contre la loi Travail

L'unité n'est donc pas de mise sur la mobilisation, et pour cause.Chacun a sa position sur l'avant-projet de loi Travail. Seule une mesure fait l'unanimité contre elle : le plafonnement des indemnités prud'hommes.

Les syndicats les plus "durs" demandent le retrait pur et simple du texte qu'ils jugent intolérables dans tous ses aspects, quand les "réformistes" réclament "seulement" des modifications en profondeur sur certains sujets: le nouveau périmètre géographique du licenciement économique qui leur fait craindre une hausse des licenciements "boursiers", la possibilité dans les PME de moins de 50 salariés de conclure des forfaits jours sans accord collectif, ou encore la création d'accords de maintien dans l'emploi "offensifs" dans des entreprises sans difficultés économiques particulières, accords qui obligeraient les salariés à travailler plus pour le même salaire.

"Il ne nous a pas été donné de réponses"

C'est aujourd'hui, avec l'UPA (artisans) et l'Unsa, que se termine un tour de concertations syndicales et patronales qui aura duré trois jours. Les partenaires sociaux auront été reçus un à un à Matignon par Manuel Valls, accompagné de la ministre du Travail Myriam El Khomri qui porte le projet, et du ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Tous sont ressortis sans éléments clairs permettant de les rassurer.

"Nous avons été écoutés, il nous a été dit que la porte était ouverte au dialogue, que des choses pouvaient évoluer, qu'il y avait des espaces. Mais il ne nous a pas été donné de réponses", a indiqué Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, à l'issue de sa rencontre au sommet, le 7 mars.

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Le gouvernement, qui a en effet choisi d'entendre tout le monde avant de faire ses choix, s'exprimera le 14 mars. Il pourrait notamment proposer un relèvement des plafonds des indemnités prud'hommes, pour les rapprocher de ce qui était prévu initialement dans la loi Macron. Manuel Valls s'y est dit favorable hier.

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