Le premier Français du semi-marathon de Paris pourra-t-il savourer longtemps sa performance ? Rien n’est moins sûr. Dimanche 6 mars, Anouar Assila a devancé tous les autres athlètes tricolores engagés sur la ligne d’arrivée, dans le bois de Vincennes. Avec une douzième place au classement général remporté par le Kényan Cyprien Kotut, et un chrono de 1 h 04 min 33 s, record personnel à la clé, il a échoué à seulement trois secondes des minimas qualificatifs pour les Mondiaux de Cardiff, le 26 mars.
Mais le résultat de sa course pourrait bientôt être annulé. Car l’athlète aurait refusé, le 16 février, de se soumettre à un contrôle inopiné à son domicile. Il aurait évité le contrôleur de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), comme l’a révélé le site spécialisé spe15.fr, une information dont Le Monde a eu confirmation. Selon un journaliste manceau qui a pu parler avec l’athlète, ce dernier nierait tout refus de contrôle et aurait assuré être en Espagne le jour du contrôle.
A 33 ans, Anouar Assila, qui s’entraîne depuis plusieurs années au Mans, possède un record plutôt modeste de 2 h 19 min 25 s sur marathon. Jamais sélectionné en équipe de France, il a été vice-champion de France de semi-marathon en 2014. La Fédération française d’athlétisme, qui s’est saisie de ce dossier transmis par l’AFLD, devrait, à travers son organe disciplinaire de première instance, convoquer l’athlète dans les prochaines semaines.
Anouar Assila risque une lourde suspension. Le nouveau code mondial de l’Agence mondiale antidopage prévoit quatre ans de suspension lorsque « la violation des règles antidopage n’implique pas une substance spécifiée, à moins que le sportif [...] ne puisse établir que cette violation n’était pas intentionnelle ».
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