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Terrorisme

Menaces d'attentat contre une salle de concert à Paris: deux mineures mises en examen

INFO BFMTV - Quatre adolescentes ont été interpellées alors qu'elles dialoguaient sur Facebook pour monter un projet d'attaques contre une salle de concert parisienne. Deux d'entre elles ont été déférées devant la justice.

Elles ont 15 et 17 ans et menaçaient de réitérer les attaques du 13 novembre. Deux adolescentes mineures soupçonnées de vouloir commettre un attentat contre une salle de spectacle à Paris ont été mises en examen vendredi soir après avoir été présentées à un juge d'instruction du pôle anti-terroriste, a appris BFMTV. La plus âgée a été placée sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet. La plus jeune a être placée en détention provisoire.

Au total, ce sont quatre jeunes filles qui ont été interpellées mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d'une enquête ouverte la veille en raison de soupçons portant sur un projet d'attentat. Toutes ont été entendues lors de leur garde à vue et deux d'entre elles ont été relâchées. Les deux autres, nées pour l'une en novembre 2000 et en décembre 1998 pour l'autre, ont été déférées après l'ouverture d'une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". 

Projet d'achat d'armes

Les adolescentes ne se connaissent pas et n'habitent pas dans les mêmes villes. Elles ont été repérées par les services de la DGSI alors qu'elles dialoguaient entre elles sur les réseaux sociaux. Les jeunes filles parlaient sur Facebook d'un projet d'attentat visant une salle de concert parisienne précise. Même si le plan d'attaque ne semblait pas abouti, les enquêteurs ont pris au sérieux ces renseignements. La sécurité devant la salle de spectacle parisienne visée a été renforcée vendredi soir et le sera tout le week-end.

Le parquet de Paris a confirmé qu'il semblait s'agir à ce stade d'un "projet intellectuel". Dans leurs échanges, les adolescentes évoquaient l'idée de se procurer des armes à Molenbeek, en Belgique, ville d'origine des frères Abdeslam ou d'Abdelhamid Abaaoud, notamment. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert ni arme, ni explosif aux domiciles des mineures. 

D'après les premiers éléments du profil des deux mises en examen, Patrick Amoyel, psychanalyste et spécialiste du jihadisme, estime, sur BFMTV, que les deux adolescentes appartiennent à "une catégorie de velléitaires", avec "l'idée de faire les choses sans forcément passer à la réalisation pour se faire mousser, pour se donner des sensations".

J.C. avec Sarah-Lou Cohen