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Législatives partielles : large défaite de la gauche

Dans les trois scrutins, les Républicains sont arrivés en tête. Dans l’Aisne et dans le Nord, ils affronteront un candidat FN au second tour. Dans les Yvelines, le candidat PS s’est maintenu.

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Publié le 13 mars 2016 à 22h47, modifié le 14 mars 2016 à 19h27

Temps de Lecture 3 min.

Meeting de soutien au candidat Julien Dive pour les législatives partielles, à Saint-Quentin, le 8 mars.

La droite devrait sans surprise conserver les trois circonscriptions où était organisé, dimanche 13 mars, le premier tour d’élections législatives partielles. Dans un contexte de très forte impopularité de l’exécutif et de vive contestation de son projet de réforme du code du travail, la défaite de la gauche était attendue. On en ignorait simplement l’ampleur.

La réponse est sans appel : elle est éliminée dès le premier tour dans l’Aisne et le Nord, et ne concourra que pour la forme dans les Yvelines. Compte tenu d’une très faible participation (33,97 % dans l’Aisne, 21,7 % dans le Nord), la troisième place – où la gauche s’est trouvée reléguée dans les deux départements du nord de la France – était synonyme d’élimination, puisqu’il fallait réunir plus de 12,5 % des inscrits afin de se qualifier et de participer à une triangulaire..

  • Dans les Yvelines, le candidat LR Pascal Thévenot, soutenu par l’UDI et le MoDem pour succéder à Valérie Pécresse (LR), qui a démissionné de son siège à l’Assemblée nationale après son élection à la tête de l’Ile-de-France, a obtenu 46,05 % des voix. Il est assuré de l’emporter au second tour face au candidat socialiste, Tristan Jacques, qui a recueilli 12,98 % des suffrages. Au moins le PS a-t-il devancé le FN, arrivé quatrième avec 9,38 % des voix. L’abstention s’est élevée à 78,3 %.

La gauche ne pourra qu’arbitrer les duels qui opposeront la droite et le Front national, le 20 mars, dans la deuxième circonscription de l’Aisne et la dixième du Nord pour désigner les successeurs de Xavier Bertrand et Gérald Darmanin, élus en décembre respectivement président et vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

  • Dans le Nord, le candidat UDI, Vincent Ledoux, maire de Roncq, a obtenu 46,84 % des suffrages. Il devance nettement la candidate FN, Virginie Rosez, conseillère municipale à Neuville-en-Ferrain, qui a recueilli 25,22 % des voix. Eliminé, Alain Mezrag (PS) n’a obtenu que 1 939 voix, soit 11,24 % des suffrages exprimés.
     
  • Dans l’Aisne, l’écart entre droite et extrême droite est moindre. Le FN, qui détient huit sièges au conseil départemental, y est mieux implanté. Le candidat LR, Julien Dive, est arrivé en tête avec 36,20 %. Il affrontera au second tour Sylvie Saillard (FN), conseillère municipale de Saint-Quentin, qui a obtenu 28,81 %. Arrivée en troisième position avec 15,55 % des suffrages, Anne Ferreira (PS) est éliminée.

Dans ces deux départements, l’ombre des régionales a plané sur la campagne. En décembre, la gauche avait décidé de retirer sa liste pour faire barrage au Front national, ce qui avait conforté la victoire de la droite. En décidant de se consacrer exclusivement à son mandat de président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand a prolongé un relatif état de grâce – y compris auprès des sympathisants de gauche – dont ont profité les candidats LR. La gauche, à l’inverse, a semblé anticiper une défaite jugée inéluctable en étalant plus que jamais ses divisions : cinq listes concurrentes dans l’Aisne, où le PCF est même parvenu à se scinder en deux ; cinq listes également dans la 10e circonscription du Nord.

La gauche hors jeu

Lors d’une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne), le 10 mars, Xavier Bertrand avait anticipé ces résultats. « Les deux qualifiés seront les candidats LR et FN. Le second tour se jouera comme aux régionales », avait prédit le président de la région, en invitant par avance chacun à ne pas « chercher à donner de consigne de vote » entre les deux tours de scrutin. La gauche s’était « sacrifiée » en décembre, après de longues et vives querelles internes sur l’attitude qu’il conviendrait d’adopter dans un tel cas de figure. Elle est hors jeu en mars. L’embarras est certes moindre : elle n’a pas à se retirer, puisqu’elle est éliminée ; et personne ne lui demande plus rien.

Les pourcentages sont impitoyables. Mais en nombre de suffrages exprimés, la chute du parti « majoritaire » apparaît encore plus vertigineuse. Globalement, sur l’ensemble de ces trois circonscriptions, le nombre total de suffrages exprimés, dimanche (65 341), est inférieur à peu près de moitié à celui qui avait été enregistré lors du premier tour, en juin 2012 (133 968). Les candidats FN et, dans une moindre mesure, ceux de LR, sont parvenus à conserver plus de la moitié des voix obtenues en 2012. Sur ces trois circonscriptions, le PS n’obtient que 8 829 voix, contre 43 207 en 2012 : il a perdu près de quatre suffrages sur cinq qui s’étaient portés sur ses candidats il y a quatre ans, dans la foulée de l’élection de François Hollande à l’Elysée.

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