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Attentats de Paris: spectaculaire opération de police à Bruxelles, un suspect tué



BRUXELLES | Un suspect armé d’une Kalachnikov a été tué mardi à Bruxelles dans une fusillade lors d’une spectaculaire opération de police belgo-française liée aux attentats de Paris de novembre, qui était toujours en cours en fin de soirée, selon les autorités belges.

«Il s’agit d’une personne dont l’identification est en cours», a indiqué le parquet fédéral belge, qui a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas de Salah Abdeslam.

Ce suspect clé des attentats de Paris est toujours en fuite. Une source policière française avait expliqué plus tôt que l’opération de mardi ne le visait pas mais concernait «l’entourage d’un ou plusieurs des 11 inculpés belges».

Trois policiers belges et une collègue française ont été légèrement blessés au cours de leur intervention, ont précisé les autorités.

Cette policière française «était présente dans le cadre d’une équipe d’enquête conjointe entre le parquet fédéral (belge) et le parquet de Paris», a précisé à la presse le ministre belge de la Justice, Koen Geens. «On ne s’attendait pas à ce qui s’est passé cet après midi», a-t-il ajouté.

«Nous constatons que nous avons eu beaucoup de chance. Quatre de nos agents ont été blessés légers, ça aurait pu être un drame, nos agents de police continuent de travailler sur le terrain», a déclaré le premier ministre belge Charles Michel dans une brève déclaration à la presse en milieu de soirée.

«Nous avons été immédiatement informés que dans le cadre d’une perquisition, les forces de l’ordre ont essuyé des tirs. Il s’en est suivi des opérations de police, qui se poursuivent», a ajouté M. Michel.

Le premier ministre a confirmé que cette perquisition, de routine, était «en lien avec les attentats de Paris» du 13 novembre qui ont fait 130 morts.

«Évacuez, évacuez la place!»

L’opération de police a été déclenchée en début d’après-midi après qu’une perquisition a mal tourné rue du Dries, dans la commune bruxelloise de Forest, débouchant sur un assaut contre la maison où un ou plusieurs suspects s’étaient retranchés.

«Lors de cette opération, une ou plusieurs personnes ont immédiatement ouvert le feu sur les policiers dès l’ouverture de la porte par les forces de l’ordre», a rapporté le parquet fédéral. Deux suspects seraient en fuite, selon des informations de presse non confirmées.

«Depuis trois heures de l’après-midi j’étais coincée. Figurez-vous que j’attendais ici, sur la place Saint-Denis, pour aller chez la coiffeuse et les policiers sont arrivés. Ils ont crié: “Evacuez! Évacuez la place!”», a raconté à l’AFP Renée, une retraitée.

Le calme est progressivement revenu dans la soirée à Forest. À minuit (18h heure du Québec), seul un petit périmètre restait sécurisé par la police, a constaté un journaliste de l’AFP. Des membres des forces spéciales, le visage recouvert d’une cagoule, étaient toujours visibles dans la rue où s’est déroulé la fusillade, mais ils semblaient détendus, selon la même source.

La plupart des riverains ont été autorisés à regagner leur domicile, à l’exception de ceux résidant dans le périmètre encore scellé, sans que l’on sache précisément si des hommes étaient encore recherchés et alors que de nouvelles perquisitions se sont déroulées à Forest en fin de soirée, selon les médias locaux. Un conseil national de sécurité, qui réunit les principaux ministres et responsables des services de sécurité belges, est prévu mercredi.

Le parquet fédéral tiendra quant à lui une conférence de presse mercredi à 10h30 (4h30 heure du Québec).

Un hélicoptère et des membres des forces spéciales avaient été dépêchés sur place dans l’après-midi. Le quartier a été complètement bouclé et les journalistes tenus à l’écart pendant plusieurs heures.

Il s’agissait, selon la chaîne RTBF, d’une opération de vérification d’identités figurant dans le dossier du volet belge de l’enquête sur les attentats de Paris.

D’après le bourgmestre (maire) de Forest, Marc-Jean Ghyssels, les enfants de deux écoles et de deux crèches du quartier ont dû être mis à l’abri à l’intérieur des établissements. Ils ont ensuite été évacués.

Onze personnes ont été inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques du 13 novembre 2015. L’enquête a montré que ces attentats avaient été largement préparés et coordonnés depuis Bruxelles.

Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Salah Abdeslam, et son ami Mohamed Abrini, originaire comme lui de la commune bruxelloise de Molenbeek, n’ont toujours pas été appréhendés.

Photo Police Nationale

Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d’avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien dans les attentats de Paris, s’est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de la capitale française jusqu’à Bruxelles par des amis, le lendemain des attaques.

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