Pédophilie : Najat Vallaud-Belkacem annonce "27 radiations" dans l'Éducation nationale en 2015

Les affaires de pédophilie qui concernent l'église, et le diocèse de Lyon en particulier, ces derniers jours ont également touché l'éducation nationale dans le passé. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé ce mercredi 16 mars au micro de RTL qu'il y a eu 27 radiations sur ce sujet en 2015. Selon nos informations, il y a en a également eu 19 en 2014, 26 en 2013, et 15 en 2012.

"Nous entrons dans les 'un an' de l'affaire de Villefontaine, il y en a eu, sur l'année 2015, 27 radiations, révèle-t-elle. J'estime qu'un professeur ou un agent de l'administration au contact d'enfants, dès lors qu'il a été condamné pour des faits aussi graves que la pédophilie ou la pédo-pornographie, ne peut plus exercer au contact des enfants. Il faut que nous résolvions tous les dysfonctionnements qui ont eu lieu (lors de l'affaire de Villefontaine)."

J'ai décidé que, pour la première fois, nous allons passer au peigne fin les casiers judiciaires des personnels

Najat Vallaud-Belkacem

Un an après ces faits, une loi qui obligerait la Justice à informer le ministère de l'Éducation nationale, n'a pas encore été adoptée, mais Najat Vallaud-Belkacem explique qu'elle est "en cours d'adoption" alors qu'elle a été retoquée par le conseil constitutionnel pour des raisons de forme.

"Elle est très importante cette loi, nous l'avons pas attendue avec la garde des Sceaux de l'époque, Christiane Taubira, pour changer nos procédures en interne. Nous avons fait en sorte que dès cette rentrée scolaire 2015 nous ayons des référents éducation au sein des tribunaux et des référents justice au sein de nos académies, pour que la communication passe mieux."

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En plus de l'adoption de la loi, Najat Vallaud-Belkacem annonce que, "pour la première fois", l'Éducation nationale va "passer au peigne fin" les casiers judiciaires des professeurs. "Nous commençons à le faire. Nous avons expérimenté la chose dans une académie et cela fonctionne bien, cela va durer un an car nous sommes en capacité de passer en revue 3.000 dossiers par jour. Tous les dossiers vont êtres vérifiés pour voir si, dans le passé, des condamnations nous ont échappé."