IRAN Fête du nouvel an perse : 3 morts, 2 500 blessés
Trois personnes sont mortes et 2 500 ont été blessées lors des célébrations du nouvel an perse en Iran qui s’apprête à entrer dans l’année 1395, ont annoncé mercredi les services de secours.
Un précédant bilan faisait état de trois morts et 259 blessés, mais au fur et à mesure des informations reçues par les services de secours le nombre de blessés a été multiplié par dix.
Pétards et explosifs : au moins 31 amputations dans la nuit
Sur les 2 500 blessés, 636 ont été hospitalisés, dont six se trouvaient mercredi dans des unités de soins intensifs dans tout le pays. Il s’agit principalement de blessures aux mains et aux yeux.
Il y a eu au moins 31 amputations depuis mardi soir, principalement des mains et des doigts, selon la télévision d’Etat Irib.
Si le jour du nouvel an - Norouz en langue perse - tombe le 20 mars, la tradition veut que les célébrations commencent bien avant et culminent le dernier mardi de l’année au soir : les Iraniens sautent alors par dessus de petits feux allumés dans les rues et lancent des milliers de pétards et autres engins explosifs, souvent fabriqués de manière artisanale.
«A Rebat Karim (sud-est de Téhéran), un homme de 45 ans est mort d’une crise cardiaque à la suite de l’explosion (de pétards) et deux autres, l’un de 24 ans, l’autre adolescent, ont été tués à Rasht (nord) dans des accidents» liés à des explosions, a indiqué à l’agence de presse officielle Irna, Amin Saberinia, des services médicaux d’urgence.
«Un garçon de 14 ans à perdu deux mains la semaine dernière et est actuellement dans le coma», a-t-il ajouté.
Parmi les blessés, pour la plupart des hommes, une fillette de trois ans a perdu deux doigts.
Moins de morts que les années précédentes
Toutefois, selon Amin Saberinia, le nombre de morts ces deux dernières années (3) est en baisse par rapport à 2013 (19 morts) et 2014 (9 morts).
Les autorités et plusieurs personnalités du monde artistique avaient appelé leurs compatriotes à éviter d’utiliser pétards et engins explosifs artisanaux pour revenir à la pure tradition consistant à sauter par dessus les feux, pratique moins risquée.
Le calendrier perse, qui remonte à l’époque zoroastrienne de la Perse pré-islamique, est également utilisé dans plusieurs pays voisins dont l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan où Norouz est aussi célébré.