Notre pays vit avec la hantise d’un nouvel attentat djihadiste aussi meurtrier qu’en janvier et novembre 2015. Des centaines de jeunes français sont enrôlés dans le djihad en France et en Syrie. Français de souche ou issus des migrations, ils sont endoctrinés, conditionnés par les sergents recruteurs de Daech « au nom d’un Dieu trahi » comme l’a dit le Président de la République.
Notre pays vit sous l’emprise du chômage de masse. Dans nos quartiers près d’un jeune sur deux est sans emploi.
Racisme, antisémitisme, islamophobie, anti-européisme, nationalisme et ethnicisme...Les esprits s’échauffent. Notre pays vit sous la menace d’une victoire du Front National à l’élection présidentielle.
La démocratie souffre des amalgames, de la défiance entre citoyens, de l’apartheid entre territoires.
Nous sommes de Clichy-sous-bois, de Montfermeil, de Seine-Saint-Denis. Nous sommes la banlieue, l’espace de l’inclusion économique et citoyenne. C’est dans nos territoires cosmopolites que l’avenir civique, social et environnemental de notre société se joue.
Le Front National veut stigmatiser la banlieue, la marginaliser. Nous sommes chômeurs, fonctionnaires, chefs d’entreprises, cadres, médecins, salariés, mères et pères de famille. Toutes et tous citoyens, nous sommes, musulmans, chrétiens, juifs, athées...
Aucune honte, aucune culpabilité.
Nous sommes responsables de notre destin, responsables de nos enfants, de leur avenir, responsable de la laïcité. Responsables de défendre la paix civile chaque jour. Cette paix que les terroristes de Daech veulent détruire.
Nous sommes les militantes et les militants du civisme, de la démocratie républicaine et laïque.
Nous appelons à la mobilisation contre la radicalisation des esprits.
Premiers signataires :
Abdelali Meziane, maire-adjoint à Clichy-Sous-Bois, syndicaliste CGT, salarié d’une chaîne hôtelière et Omar Achourtani, agent de sécurité; Kahina Adrar, infirmière; Sabrina Auvitu, employée SAV; Boubakere Bagdadad, fonctionnaire; Kheira Bagdadi, femme relais; Nejma Baillard, fonctionnaire; Naima Benchaa, commerçante; Seryam Benmeziane, fonctionnaire; Ouari Berebih, fonctionnaire; Slimane Bouakaz, agent de sécurité; Ilyes Boussana, professeur de lycée; Malika Dabi, militante féministe; Farid Djaiel, employé de banque; Saida Djema, surveillante de collège; Mohamed Diawara, fonctionnaire; Elhadj Diop, moniteur auto-école; Reda Douhibi, boucher; Yassine Ederoua, responsable d'une association sportive; Najatte El Adi, comptable; Bouchra El Jouhari, au foyer; Anna Fereira, manutentionnaire; Nathalie Guili, agent d'accueil; Abdelhak Hashas, responsable d'aune association sportive; Kamel Kerrouche, médecin urgentiste; Omar Kehili, fonctionnaire; Christelle Laidouni, aide soignante; Fatima Lebgaa, retraitée; Karima Louifi, au foyer; Houria Maatoug, aide soignante; Jalil Mahjour, directeur Poste; Mohamed Mandille, entrepreneur bâtiment; Nora Mansouri, fonctionnaire; Ahmed Lebik, entrepreneur; Fabien Letellier, réceptionniste hôtel; Nadine Maouche, CPE Collège; Farida Mamoun, au foyer; Nora Mansouri, fonctionnaire; Hamid Mazouni, agent de sécurité; Mouloud Medjaldi, fonctionnaire; Yacine Meghni, étudiant; Amin Mejdi, VTC; Angélique Melliti, directrice commerciale; Abdellah Menadi, directeur de foyer; Djamel Meslam, au foyer; Houria Meshah, fonctionnaire; Sabrina Mohammad, chauffeur de taxi; Kheira Nasri, fonctionnaire; Khadija Nedjari, étudiante; Ahmed Rami, retraité; Rosa Rodrigues, au foyer; Anissa Salhi, étudiante; Abdelkarim Seguiri, agent administratif; Salim Stamboul, médecin généraliste; Moulaijilali Taa, fonctionnaire; Hamid Tahri, professeur Lycée; Sabine Taifour, médecin généraliste; Mouloud Ouacher, gardien d'immeubles; Mohamed Oualid, agent de fret; Nadia Zaid, élue; Mohamed Zaouki, commerçant; Rabab Zini Drissi, agent d'assurance...