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Agences immobilières : des "excès à tous les étages", fustige l'UFC

L'association de consommateurs affirme que l'effet du plafonnement légal des honoraires, largement respecté, n'atteint pas les objectifs fixés par le législateur.

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Les agences immobilières dans le viseur de l’UFC-Que Choisir

Par Les Echos

Publié le 21 mars 2016 à 11:22

Les agences immobilières restent pointées du doigt. L'association UFC-Que Choisir dénonce la persistance d'"excès à tous les étages" dans leurs pratiques et cible notamment leur manque de transparence.

Au terme d'une enquête de terrain auprès de 1.246 agences immobilières, réparties dans 76 départements, l'UFC dit avoir constaté que la transparence était "aux oubliettes" dans au moins 392 d'entres elles. L'association de consommateurs les "met en demeure de se conformer à leurs obligations légales et réglementaires" ces agences pour lesquelles elle a constaté "des illégalités". A défaut, elle envisagera des actions judiciaires.

Une information "pas systématiquement" affichée

Outre l'illégalité, parmi les agences visitées, plus d'une sur trois (35%, contre 28% lors d'une enquête en 2011) n'affichait "pas systématiquement" l'information sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements proposés à la location. Or, "en raison de la flambée des prix de l'énergie, cette information est particulièrement importante pour le locataire qui ne peut pas intervenir sur l'isolation du logement", souligne l'UFC.

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De même, moins d'une sur cinq (18%) respecte "l'information détaillée" sur les honoraires de location, qui doit distinguer les frais d'agence de l'état des lieux qui peut être réalisé par un tiers. Et environ un quart (26% contre 21% en 2011) des agences "n'affichent toujours aucune information sur les honoraires en vitrine", une obligation légale qui date pourtant de 25 ans, s'insurge l'association.

Les plafonds d'honoraires n'atteignent pas leurs objectifs

Selon l'association, l'effet du plafonnement légal de leurs honoraires , pourtant largement respecté, est décevant. En effet, si 9 agences immobilières sur 10 (94%) respectent les plafonds légaux d'honoraires de location facturés au locataire, l'ambition du législateur, qui était de les diviser par deux, "se solde par un échec".

En zone très tendue, les frais d'agence n'ont ainsi baissé "que de 20% entre 2011 et 2015, loin des 50% promis par le législateur". En zone tendue, ils ont baissé de 10%, et en zone détendue, ils ont même "légèrement augmenté", passant de 7,10 euros à 7,50 euros du m2 (+5%), selon l'association.

Par ailleurs, "le service au candidat locataire est fort limité" car près de 4 agences sur 10 (38%) n'ont pas fourni d'informations détaillées sur le bien en location. Enfin, "la quête excessive de garanties des agences au profit des bailleurs a la vie dure". "En dépit du décret de novembre 2015 listant strictement les pièces exigibles, 81% des agences enquêtées n'ont pas hésité à demander au moins un document interdit", tel qu'un RIB, un livret de famille ou une carte grise (62% en 2011).

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