Attentats du 13 novembre : Najim Laachraoui, présumé artificier, nouvel ennemi public

 

    Après

    , l'enquête sur

    a franchi un nouveau pas avec l'avis de recherches lancé lundi par le parquet fédéral belge. Il concerne Najim Laachraoui,

    un complice présumé, considéré aujourd'hui comme le nouvel ennemi public. L'homme a peut être joué le rôle d'artificier lors des attentats, puisque

    .

    Najim Laachraoui, 24 ans, était connu jusqu'à présent sous la fausse identité de Soufiane Kayal. Désormais formellement identifié, il est «activement recherché», précise le parquet fédéral belge, qui a diffusé plusieurs photos de l'individu, né le 18 mai 1991. Une photographie le montre ainsi en survêtement bleu, parka bleue, bonnet sur la tête, et une autre révèle nettement son visage. Le complice présumé de Salah Abdeslam porte sur ce cliché un petit bouc et une moustache. Les enquêteurs recueillent les informations permettant de retrouver Najim Laachraoui via un numéro de téléphone gratuit (

    0800.30.300

    .).

    C'est sous son faux nom qu'avait été louée à Auvelais, près de Namur, une maison utilisée pour préparer les attentats de Paris. Des traces de son ADN y ont retrouvées ainsi que dans la planque de Schaerbeek, selon le parquet fédéral. Son ADN a aussi été retrouvé sur «du matériel explosif utilisé lors des attaques», indique une source proche de l'enquête. Selon

    , son ADN a ainsi été prélevé sur

    , ainsi que sur des objets retrouvés en France.

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    Les policiers ont par ailleurs, selon le parquet fédéral, mis la main sur deux détonateurs

    . Aucun produit explosif n'a, en revanche, été découvert. Dimanche, le ministre belge des Affaires étrangères avait affirmé que Salah Abdeslam, qui se cachait avec Najim Laachraoui, «était prêt à refaire quelque chose» à Bruxelles après avoir participé aux attentats de Paris.

    En Syrie en février 2013

    Najim Laachraoui, qui était parti en Syrie en février 2013, a été jugé par défaut en février à Bruxelles dans le procès d'une filière de recrutement de combattants pour la Syrie et une peine de 15 ans de prison a été requise à son encontre. Le 9 septembre,

    et de Mohamed Belkaïd, un Algérien de 35 ans abattu par la police mardi dans la commune bruxelloise de Forest.

    L'avis de recherche du 4 décembre 2015 concernait Soufiane Kayal (Najim Laachraoui) et Samir Bouzid (Mohamed Belkaïd). (Photo : Police fédérale belge.)

    . Il y a, selon les enquêteurs, une «forte probabilité» pour que Mohamed Belkaïd ait été le destinataire du SMS «On est parti, on commence», envoyé le soir du 13 novembre par un des kamikazes du Bataclan. Un autre numéro belge avait appelé ce soir-là

    , depuis le même endroit à Bruxelles.

    Le 17 novembre, les visages de Mohamed Belkaïd et Najim Laachraoui avaient été captés par les caméras de surveillance d'une agence Western Union bruxelloise, où la fausse carte d'identité du premier a été utilisée pour faire un virement de 750 euros à Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abaaoud, afin qu'elle lui trouve une planque en région parisienne. «Nous avons pas mal de pièces mais

    », a déclaré lundi le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw, lors d'une conférence de presse avec le procureur de Paris François Molins à Bruxelles.

    , ça va donner une autre lumière sur le dossier et éclairer quelques zones d'ombre», notamment «le rôle de chacun», a-t-il ajouté.

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