Les réseaux de Bruxelles sont saturés : il faut créer des apps d’urgence
Par Andréa Fradin
Publié le , mis à jour le
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Très vite après les attaques qui ont frappé la Belgique ce mardi matin, il n’était plus possible de passer un coup de fil. Cette saturation du réseau mobile repose la nécessité de penser de nouveaux outils de communication en cas d’urgence.
Très rapidement après les attentats de Bruxelles, habitants, journalistes et autorités présents sur place ont constaté la saturation des réseaux téléphoniques mobiles.
La cellule de crise du ministère de l’Intérieur du pays les a immédiatement appelés à privilégier réseaux sociaux et SMS aux coups de fils pour éviter d’encombrer encore davantage le réseau.
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N'encombrez pas le réseau TEL à #Bruxelles - privilégiez les SMS et réseaux sociaux pour rassurer vos proches - réseau saturé
— CrisisCenter Belgium (@CrisiscenterBE) 22 mars 2016
L’exemple de Facebook
Cet embouteillage, qui empêche témoins et victimes de se signaler ou de rassurer leurs proches, repose la nécessité de réfléchir à de nouveaux modes de communication d’urgence.
Un policier à proximité de la station de métro Maalbeek de Bruxelles, ciblée par une attaque dans la matinée du 22 mars 2016. - HATIM KAGHAT / Belga / AFP
L’exemple de Facebook, et de sa procédure Safety Check, en est l’une des illustrations emblématiques. Dans toutes les villes récemment touchées par des attaques terroristes (Beyrouth, Abidjan, Ankara...) les populations ont réclamé du site qu’il active cette fonctionnalité, qui permet à ses utilisateurs géolocalisés dans la zone ciblée de signaler à leurs amis qu’ils vont bien.
Activé lors des attentats du 13 novembre à Paris, le Satey check a finalement été déclenché en fin de matinée à Bruxelles, après de multiples plaintes des Belges.
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Matignon y réfléchit
En France, Matignon et le ministère de l’Intérieur assuraient encore récemment bosser sur l’élaboration d’outils de communication similaires.
Dans une déclaration du 16 mars, Bernard Cazeneuve indiquait ainsi :
« Le Premier ministre a demandé que le développement d’applications mobiles d’information aux citoyens dans le cadre du Système d’alerte et d’information des populations (SAIP) soit accéléré. Les travaux sont en cours pour parvenir à cet objectif prochainement. »
Comment obtenir des outils fiables, accessibles à tous, qui ne peuvent être activés qu’en cas d’extrême urgence, sans diffuser d’informations mal vérifiées ni encombrer les réseaux ?
C’est à toutes ces questions que le gouvernement devra répondre, et nous ne manquerons pas, à Rue89, de les lui poser.