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Gouvernement

Manuel Valls à des ouvriers: "Moi, je suis en CDD!" 

Le Premier ministre Manuel Valls en visite chez Safran, à Commercy, le 21 mars 2016.

Le Premier ministre Manuel Valls en visite chez Safran, à Commercy, le 21 mars 2016. - Jean-Christophe Verhaegen - AFP

Devant des ouvriers de l'usine des groupes industriels français Safran et américain Albany à Commercy, dans la Meuse, le Premier ministre a ironisé sur son poste "précaire" et en "CDD" à Matignon.

Alors qu'il rencontrait des ouvriers sur le site des groupes industriels français Safran et américain Albany à Commercy, dans la Meuse, Manuel Valls a ironisé sur son statut de "précaire" à Matignon, comme le relève Le Lab d'Europe 1, relayant le tweet d'une journaliste de RFI.

Le Premier ministre était interrogé par un homme travaillant dans cette usine où sont produites des pièces en matériau composite pour les moteurs d'avion de nouvelle génération, qui lui demandait: "Comment réussissez-vous à intégrer une vision à moyen-long terme, entre vingt à cinquante ans, dans vos prises de décisions quotidiennes, alors qu'un mandat n'est que de cinq ans?".

Mandat "qui est précaire!", a répondu Manuel Valls sur le ton de la blague. "Moi, je suis en CDD! Et le marché, c'est vous! C'est les Français. Ce sont les électeurs qui choisissent", a poursuivi celui qui a succédé à Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement en avril 2014 et dont on a dit qu'il avait récemment menacé de démissionner si la loi El Khomri n'était pas adoptée.

Visite sous le signe de la "reconquête industrielle"

L'usine des groupes industriels français Safran et américain Albany, inaugurée fin 2014 par François Hollande, "a permis de mener une action de reconquête industrielle dans un bassin d'emploi fragile", selon un communiqué de Matignon publié en amont d'un déplacement placé sous le signe de l'emploi et de la "reconquête industrielle". 

Le chef du gouvernement s'est aussi vu présenter, un peu plus tôt lundi et dans la Meuse également, le projet d'une entreprise de diodes pour éclairage LED détenu par le groupe chinois Inesa. La France est une "grande puissance industrielle", et "le restera", mais il faut aussi la "réformer", a-t-il déclaré sur place.

Entre 2007 et 2012, l'industrie lorraine a perdu plus de 22.600 emplois salariés, soit une diminution de ses effectifs de 15,2%. Dans la Meuse, où le FN a dépassé les 40% aux dernières élections régionales, l'industrie représentait en 2012 près de 7% des emplois.

V.R.