«La Belgique paie au prix fort le laxisme de sa politique»
Avocat, Philippe Kenel passe la moitié de son temps à Bruxelles. Et ne mâche pas ses mots sur la situation du pays.
Président de la Chambre de commerce suisse pour la Belgique et de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) en Suisse, Philippe Kenel, avocat lausannois spécialisé dans la planification fiscale, passe chaque semaine plusieurs jours à Bruxelles. En dépit du fait que la Suisse n'a pas de passé colonial, il aime comparer son pays à la Belgique: «Au départ, nous avons connu une immigration semblable: les Italiens, les Espagnols, les Portugais. Et je ne sais toujours pas pourquoi la Suisse ne s'est pas tournée vers le Maroc et la Tunisie, se demande-t-il. La Belgique, elle, l'a fait, en abondance, et a donc absorbé, au cours des années 60 et 70, un afflux massif de travailleurs en provenance d'Afrique du Nord. Ces personnes, qui obtenaient de surcroît très facilement la nationalité belge, se sont regroupées, concentrées, sans que quiconque ne se soucie de leur intégration.»