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Cette nuit en Asie : des milices nord-coréennes épaulent les troupes d’Assad en Syrie

Un responsable du HCN, la principale alliance de l’opposition syrienne, a dénoncé la présence aux côtés des troupes du régime de Bachar Al-Assad de deux unités militaires nord-coréennes réputées redoutables.

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Des milices nord-coréennes (photo : militaires, lors de la commémoration des 70 ans du parti unique) de l’arrivée épaulent les troupes d’Assad en Syrie

Par Yann Rousseau

Publié le 24 mars 2016 à 06:31

Depuis Genève, où il participe aux négociations sur l’avenir de la Syrie, Asaad Al-Zoubi, un responsable du Haut Conseil des négociations (HCN), la principale alliance de l’opposition syrienne, a créé la surprise cette semaine en dénonçant la présence aux côtés des troupes du régime de Bachar Al-Assad de deux unités militaires nord-coréennes réputées redoutables. Selon le négociateur, dont les propos ont été rapportés par l’agence russe Tass, l’implication de soldats dépêchés par Pyongyang risquerait de compliquer les délicats pourparlers sur la fin de la guerre civile dans le pays.

La présence sur le terrain de membres des « milices », baptisées « Cholma-1 » et « Cholma-7 » d’après les informations d’Asaad Al-Zoubi, n’a été confirmée par aucune autre source indépendante, mais elle fait suite à d’autres révélations montrant une probable participation du régime paléo-staliniste dans ce conflit.

En 2013 déjà, des membres de l’opposition syrienne avaient assuré que des officiers militaires nord-coréens étaient venus épauler les troupes fidèles au régime d’Assad dans des opérations de bombardements. Plusieurs hélicoptères de l’armée syrienne auraient même été pilotés à cette occasion par des hommes de Pyongyang.

Les analystes rappellent que les deux pays entretiennent depuis des décennies une intense coopération militaire, et qu’une partie de l’armement syrien a été fourni par la Corée du Nord : systèmes portatifs de défense aérienne (MANPADS), lanceurs de Scuds, vieux tanks russes de type T-54 et T-55 modifiés.

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De plus en plus isolé sur la scène internationale et soumis à un régime de sanctions économiques sévère, l’exécutif nord-coréen, emmené par Kim Jong-un, voit dans ces « coopérations » une occasion unique d’alimenter, discrètement, son commerce international et de récupérer des devises dont il a tant besoin pour assurer sa survie. S’il a officiellement manifesté son soutien à Bachar Al-Assad, Kim Jong-un n’a jusqu’ici jamais reconnu une implication directe dans le conflit syrien.

Total investit dans le solaire au Japon

Le groupe Total a annoncé ce jeudi qu’il venait d’entamer, avec plusieurs partenaires, la construction d’une centrale solaire de 27 mégawatts à l’ouest du Japon. La centrale, qui devrait produire de l’électricité à partir du premier trimestre 2017, sera contrôlée à 50% par Ise Foods, le géant japonais de la production d’œufs, et à 50% par le pétrolier et sa filiale spécialisée dans l’énergie solaire SunPower. Les trois partenaires estiment qu’ils seront en mesure de générer chaque année sur leur site 29 gigawattheures, ce qui permettrait de répondre aux besoins d’environ 9.000 foyers japonais.

Avec ce premier investissement dans le solaire japonais, Total, implanté dans l’Archipel sur d’autres métiers depuis 1957, espère doper sa présence sur un marché local de l’électricité qui vit d’importants bouleversements depuis la catastrophe de Fukushima en 2011. S’il va rallumer plusieurs centrales nucléaires, le pays souhaiterait que les énergies renouvelables couvrent 22% à 24% de ses besoins d’électricité à l’horizon 2030. Avant la crise de 2011, ce taux était inférieur à 10%.

Chine : le gouvernement a les moyens d’agir si la croissance n’est pas au rendez-vous

Pas d’inquiétude : si la croissance n’est pas au rendez-vous, le gouvernement prendra les mesures appropriées pour corriger le tir. C’est, en substance, l’un des messages que Li Keqiang, le Premier ministre chinois, a adressé ce jeudi dans son discours d’ouverture du forum macro-économique de Boao, sur l’île de Hainan, dans le sud du pays.

Tout juste adopté, le 13e plan quinquennal de la Chine fixe un objectif de croissance de 6,5% en moyenne sur la période 2016-2020. Pour y arriver, Pékin compte sur un rééquilibrage de la croissance avec plus de services et moins d’industrie, plus de consommation et moins d’investissement.

Le train est en marche mais n’est pas encore arrivé, souligne un bon observateur de l’économie chinoise : si la consommation a contribué aux deux-tiers à la croissance l’année dernière, son poids dans le PIB reste inférieur à 40%. Le taux d’épargne des citoyens reste très élevé, bien supérieur à ce qu’il est dans les économies occidentales. Qui plus est, certains mettent en avant la stagnation des salaires.

Dans son discours, tel que rapporté par « Reuters », Li Keqiang a réitéré sa confiance, citant un taux de chômage stable autour de 5,1%, mettant en avant le potentiel des régions du Centre et de l’Ouest, ou encore le faible endettement du pays, avec un ratio sur PIB de 17%. Il n’a en revanche pas détaillé les mesures que le gouvernement prendrait si son objectif venait à dérailler.

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