Pour Guaino, Copé est un joueur de «pipeau» qui sonne «faux»

A l'UMP on ne s'envoie plus des noms d'oiseaux mais... d'instruments. Ce dimanche matin, le député UMP Henri Guaino a continué de filer la métaphore sur l'orchestre UMP¨de Jean-François Copé, qui l'avait comparé la veille ?la grosse caisse» du parti. Au «Grand Rendez-Vous» Europe 1/Le Monde/iTélé, l'ex-plume de Sarkozy a ainsi comparé le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) à un joueur de «pipeau.»
Les deux hommes sont en conflit depuis plusieurs semaines, Guaino critiquant le programme de l'UMP, le soutien du parti à Bayrou à Pau ou encore les nominations au bureau politique. Il lui avait même adressé une lettre ouverte il y a une semaine pour lui signaler ses nombreux désaccords. «C'est Tintin chez les Soviets», fustigeait-il.
Guaino contre la ligne de l'UMP aux européennes
Invité de France Ã? samedi, le patron de l'UMP avait comparé son parti à un orchestre et attribué un instrument à quelques-uns des ténors. Une manière pour lui de relativiser les débordements verbaux. «La musique peut aussi être l'occasion de faire des moments de solo qui sont jolis», avait-il estimé. C'est à cette occasion qu'il avait donc attribué la «grosse caisse» à Guaino.
Réponse cinglante, ce dimanche, de l'intéressé : «il faut mieux jouer de la grosse caisse en jouant juste que de jouer du pipeau en sonnant faux.»
Copé n'est pas le seul à en avoir pris pour son grade. Interrogé sur la nomination d'Alain Lamassoure, un ancien ministre giscardien, comme tête de liste en Ile-de-France aux élections européennes, Henri Guaino, gaulliste convaincu, a d'emblée fait savoir qu'il ne «soutiendrait pas cette ligne». «Il (Alain Lamassoure) incarne quelque chose, une ligne fédéraliste, après tout on ne peut pas lui reprocher, il y a tellement peu de gens qui incarnent quelque chose.»
Il attend le retour de Sarkozy
Les coupables de ce choix sont tous trouvés selon lui : «Les notables, ceux qui se partagent le pouvoir, Jean-François Copé, Alain Juppé, François Fillon, Jean-Pierre Raffarin.»
Pas étonnant, vu les amabilités qu'il adresse à ses pairs, qu'il attende ardemment le come-back de Nicolas Sarkozy. «Je souhaite qu'il revienne quand je vois le vide qui s'est créé et qui n'a pas été rempli.» A bon entendeur.