A quoi tient le succès d’un gouvernement ? En général à trois facteurs, que nos gouvernants parviennent rarement à réunir.

Premièrement, l’impact réel des réformes sur les performances économiques du pays. Deuxièmement, l’habileté à transformer des réformes dictées par le bon sens (et non par le consensus) en des réformes sur lesquelles peuvent se construire de nouveaux consensus. Troisièmement, la capacité de convaincre à la fois la base électorale et la base financière du bien-fondé de ces réformes (car sans base électorale un gouvernement ne fonctionne pas, et sans l’appui des marchés il ne peut pas durer). Voilà.

Or, deux ans après l’arrivée de Matteo Renzi au palais Chigi [siège du Premier ministre], on ne compte en Italie qu’une seule réforme qui remplisse ces trois exigences de base et qui puisse par là même passer pour une véritable victoire du gouvernement : le fameux Jobs Act, la réforme du travail [entrée en vigueur en mars 2015].

Si le Jobs Act est essentiel, ce n’est pas seulement parce qu’il a permis d’augmenter sensiblement le nombre de contrats à durée indéterminée en 2015, mais aussi parce qu’il représente le modèle que devrait suivre Renzi d’ici à la fin de son