“La nouvelle normalité en Europe”, titre The Economist dans son édition datée du 26 mars, ajoutant que les attaques de Bruxelles, si elles étaient redoutées, confirment que l’Europe est entrée dans une nouvelle ère.
Le journal retient deux leçons de ce nouvel attentat : l’Etat islamique (EI) a toujours suffisamment de ressources pour frapper l’Europe et les Européens doivent s’habituer à “la longue campagne de terreur dont ils sont les cibles”.
“La menace n’est pas près de diminuer, explique l’hebdomadaire britannique. Les terroristes potentiels seront recrutés localement. Des milliers d’hommes et de femmes ont quitté l’Europe pour le pseudo-califat de l’EI en Syrie et en Irak, où ils ont reçu un entraînement et ont été endoctrinés. La Libye est pleine de djihadistes. Al-Qaida et l’EI sont en compétition pour prouver le potentiel djihadiste. Que des attaques se produisent dans d’autres villes est une quasi-certitude.”
Pour The Economist, les grandes villes occidentales doivent apprendre à vivre avec cette campagne de terreur lancée par l’Etat islamique, “une campagne qui s’annonce très longue”.

Grande institution de la presse britannique, The Economist, fondé en 1843 par un chapelier écossais, est la bible de tous ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale. Ouvertement libéral, il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l’immigration et le libéralisme culturel. Il est imprimé dans six pays, et 85 % de ses ventes se font à l’extérieur du Royaume-Uni.
Aucun des articles n’est signé : une tradition de longue date que l’hebdomadaire soutient par l’idée que “la personnalité et la voix collective comptent plus que l’identité individuelle des journalistes”.
Sur le site de The Economist, outre les principaux articles du journal, on trouve d’excellents dossiers thématiques et géographiques faits par The Economist Intelligence Unit, ainsi que des contenus multimédias, des blogs et le calendrier des conférences organisées par le journal à travers le monde. En prime : la mise à jour régulière des principaux cours de la Bourse.
La couverture du magazine peut varier selon les éditions (Royaume-Uni, Europe, Amérique du Nord, Asie), mais le contenu est le même ; au Royaume-Uni, cependant, quelques pages supplémentaires traitent de l’actualité nationale.
The Economist appartient pour 43,4 % à la famille italienne Agnelli, le reste du capital étant réparti entre de grandes familles britanniques (Cadbury, Rothschild, Schroders…) et des membres de la rédaction.