Béziers : la radicalisation des détenus inquiète

Une vingtaine de détenus sont considérés comme radicalisés. Les syndicats réclament leur transfert pour "stopper la contagion" au sein de la prison.

Source AFP

Plusieurs détenus seraient radicalisés au sein de la prison. 
Plusieurs détenus seraient radicalisés au sein de la prison.  © PASCAL GUYOT

Temps de lecture : 1 min

Ce vendredi, un représentant syndical du centre pénitentiaire de Béziers dans l'Hérault s'est inquiété de la présence d'une vingtaine de détenus considérés comme radicalisés, réclamant le transfert de certains par sécurité. « Nous comptons une vingtaine de détenus en fiche S dans notre établissement, et surtout deux meneurs qui sont radicalisés. Et cela, c'est sans compter les convertis ! » souligne Fabrice Caujolle du bureau local du syndicat Ufap-Unsa. L'Ufap exige le transfert rapide de ces deux détenus qui propageraient des idées extrémistes et « gangréneraient la détention » en mettant la pression à d'autres détenus. « Arrêtons le bla-bla inutile, les groupes de travail qui n'apportent aucune solution rapide et concrète, il est temps de réagir ! » s'exclame le syndicaliste. « Il est possible de stopper la contagion si l'administration pénitentiaire veut bien s'en donner les moyens », selon le représentant syndical.

« La radicalisation n'est pas punissable par la loi »

Le procureur de la République de Béziers, Yvon Calvet, appelle de son côté à la plus grande prudence quant à l'utilisation du terme « radicalisation ». « La radicalisation n'est pas punissable par la loi », souligne-t-il. « Dans la période que nous vivons, il peut y avoir une perception particulière de ce phénomène et il faut être prudent. » « Tant que l'on en est à une application très stricte de la religion, rien n'est répréhensible », ajoute Yvon Calvet. « Cela devient une infraction quand il y a apologie de terrorisme. » « Quoi qu'il en soit, nous sommes très vigilants, surtout dans un établissement pénitentiaire et là, tant qu'il n'y a pas violation du règlement intérieur, nous n'avons rien à dire », poursuit le procureur. « Nous sommes persuadés que ceux qui sont véritablement radicalisés et dangereux ne le montrent pas et restent discrets. »

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Commentaires (36)

  • JEEP75116

    Dans le monde des bisounours. C'est vrai ça tant qu'ils n'auront pas fait exploser un aéroport bondé, "rien de répréhensible"... Il est vrai que les personnels de la prison au contact des islamistes sont sans doute en proie à des obsessions dénuées de fondement. On est pas près d'en voir le bout...

  • citoyen sceptique

    Le principe de precaution et la mise en danger de la vie d autrui ne sont peut-etre pas encore arrives a Beziers

  • MONGRAINDESEL

    Qu'est ce que vous ont fait les crocodiles, caïmans, tarentules, scorpions et anaconda et toutes les maladies (malaria entre autres) pour que vous leur voulez tant de mal ?
    Z'êtes pas gentil pour les animaux et de plus ce n'est pas politiquement correct pour les Droits de l'Homme mais si je peux donner un coup de main, ce sera avec plaisir. BON WE.