Des policiers et des démineurs près d'un immeuble lors de perquisitions menées à Argenteuil (banlieue nord de Paris), le 24 mars 2016

Des policiers et des démineurs près d'un immeuble lors de perquisitions menées à Argenteuil (banlieue nord de Paris), le 24 mars 2016

afp.com/GEOFFROY VAN DER HASSELT

"Il y a des Molenbeek français." Le porte-parole des Républicains Guillaume Larrivé a dressé un parallèle entre la ville d'Argenteuil, théâtre jeudi d'une opération antiterroriste, et Molenbeek, foyer de radicalisation islamiste en Belgique, d'où sont originaires plusieurs auteurs des attentats de Paris et Bruxelles.

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"Il y a des territoires perdus de la République au sein desquelles la délinquance de droit commun alimente par les trafics d'armes et les trafics de drogue les réseaux terroristes, a-t-il déclaré jeudi sur iTélé, avant d'évoquer spécifiquement la ville d'Argenteuil. C'est à l'évidence un endroit de France où la situation a dérivé, où des racailles de droit commun ont tissé des liens avec la mouvance djihadiste."

La sortie du député LR de l'Yonne a provoqué la colère de l'édile d'Argenteuil. Interrogé sur Europe 1, Georges Mothron (LR) a récusé tout parallèle entre les deux villes et s'en est pris à Guillaume Larrivé. "Ce qui me sépare de lui, c'est que c'est un apparatchik (...) Il ne connaît pas du tout le terrain. Il a toujours fait parti de cabinets, je regrette qu'il donne des qualificatifs de ce type".

Énarque, le nouveau vice-président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de novembre a en effet été conseiller ministériel pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, avant d'être élu député en 2012.

Sur Twitter, Georges Mothron a réaffirmé sa position, précisant qu'il pouvait "circuler à n'importe quelle heure" dans la commune.

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