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AustralieLa Grande barrière de corail s'éclaircit

Le blanchissement observé dernièrement est plus grave que lors des épisodes de 2002 ou 1998.

Les chercheurs ont survolé 520 récifs en avion ou en hélicoptère entre Cairns (nord-est de l'Australie) et le détroit de Torrès, qui sépare l'Australie de l'île de Nouvelle-Guinée. Ils ont parlé d'un spectacle accablant. «Cela va changer pour toujours la Grande barrière de corail», a ainsi déclaré Terry Hughes, expert des récifs coraliens à l'Université James Cook de Townsville (nord-est).

Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.

«Nous observons des niveaux énormes de blanchissement dans la portion d'un millier de kilomètres dans le nord de la Grande barrière», a précisé M. Hughes à l'Australian Broadcasting Corporation.

Il y a une dizaine de jours, le gouvernement australien avait déjà qualifié de «grave» le phénomène en cours dans le nord de la Grande barrière, tout en disant que le sud était relativement épargné.

Aucun récif épargné

Dans un communiqué, M. Hughes a reconnu que le sud de la Grande barrière avait été préservé à la faveur d'une météo nuageuse qui a permis d'éviter l'élévation de la température. Mais il a souligné qu'aucun récif de corail du grand nord de la Grande barrière n'était épargné.

La Grande barrière, inscrite au patrimoine de l'Humanité depuis 1981, est menacée par le réchauffement climatique, les ruissellements agricoles, le développement économique et la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux.

Le site de 345'000 km2 a évité de justesse d'être placé par l'Unesco sur sa liste des sites en péril. Canberra oeuvre à un plan de préservation sur 35 ans.

Des organisations de protection de la nature ont vu dans le phénomène actuel une des conséquences directes du réchauffement climatique. «Quand vous regardez ces photos blanches austères (de coraux blanchis), vous avez devant vous le visage du réchauffement climatique», a déclaré Nick Heath, porte-parole du WWF Australie.

ats