LES PLUS LUS
Publicité

Bruno Le Maire : "Je ne conçois pas de devenir le Premier ministre de Sarkozy ou Juppé"

"On n'est pas là pour se faire plaisir sur le dos des Français", a lancé Bruno Le Maire mardi soir lors de son "grand oral" devant les étudiants de Sciences-Po.

Christine Ollivier , Mis à jour le
Le candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire.
Le candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire. © Sipa Press

Bruno Le Maire a fustigé mardi soir la "course à l'échalote de 'plus thatchérien que moi tu meurs'" des différents candidats à la primaire de la droite. "Les propositions doivent être justes. Justes. On n'est pas là pour se faire plaisir sur le dos des Français", a-t-il lancé devant les étudiants de Sciences-Po Paris. Et de critiquer, dans une allusion à François Fillon, ceux qui "disent 'les fonctionnaires on va les faire travailler 39 heures payées 35'. Jamais je ne ferai des propositions pareilles!"

Publicité

"Vous allez lui dire qu'il va travailler 25% de plus?"

Le candidat à la primaire a ainsi cité le cas d'une infirmière à qui on dirait : "Madame, on va vous mettre aux 39 heures pour le même salaire. Jamais je ne proposerai ca. Parce que ce n'est pas juste". De même pour les enseignants que certains candidats voudraient voir travailler davantage. "Allez voir un professeur des écoles qui fait 28 heures par semaine effectives dans l'école, avec des classes de 30 enfants de 7, 8 ou 10 ans [...] pour 1.550 euros par mois. Vous allez lui dire qu'il va travailler 25% de plus? Pour moi, c'est hors de question".

La suite après cette publicité

Des candidats "revenus de tout"

Bruno Le Maire a par ailleurs réaffirmé mardi ses ambitions pour la primaire. "Je n'ai l'intention de devenir le Premier ministre de personne", a-t-il averti. "Je ne conçois pas de devenir le Premier ministre de Nicolas Sarkozy ou d'Alain Juppé". 

La suite après cette publicité

Il s'est élevé contre l'idée que pour devenir président de la République, il faille "impérativement avoir connu des drames, des sacrifices" et être "couturé de cicatrices". Au final, les candidats arrivent à l'Elysée "épuisés" et "revenus de tout", alors qu'il faut au contraire, à ses yeux, "énormément d'énergie pour faire bouger les choses".

Source: JDD papier

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Alain Juppé lors de l'inauguration du local de campagne du maire de Bordeaux, Nicolas Florian (à sa droite) le 10 janvier.
Politique

Municipales : à Bordeaux, Alain Juppé joue avec son devoir de réserve

A Bordeaux, le candidat aux élections municipales Nicolas Florian revendique le parrainage d'Alain Juppé, pourtant astreint à un devoir de réserver en temps que membre du Conseil constitutionnel. L'ancien Premier ministre et ex-maire de Bordeaux ne mégote pas sur son soutien à son dauphin.

Alain Juppé (à gauche), alors Premier ministre de Jacques Chirac, en 1995.
Politique

Alain Juppé, "le fils aîné" de Jacques Chirac

Jacques Chirac, mort ce jeudi matin, a entretenu une relation paternelle avec Alain Juppé, qui était pourtant son contraire. Au point que sa fille, Claude, considère l'ex-maire de Bordeaux comme "le fils aîné" de l'ancien président.

Publicité