Eddie Johnson, le nouveau patron par intérim de la police de Chicago nommé lundi 28 mars, a du pain sur la planche. Pour le Chicago Tribune, les décisions d’un commissaire sont une question de vie ou de mort : “Elles sont déterminantes pour le nombre de victimes de violence qui finissent dans des sacs mortuaires.”

Une tâche de taille. Car cette année a été enrégistrée une hausse de 84 % des homicides par rapport à la même période l’an dernier, selon The New York Times. Au total, 131 personnes ont été tuées depuis janvier 2016.

En novembre 2015, la publication (tardive) d’une vidéo montrant un policier de Chicago abattant l’adolescent noir Laquan McDonald, alors qu’il était à terre, avait conduit à la démission du chef de la police Garry McCarthy. Le quotidien local espère que la nouvelle recrue, avec son expérience dans la lutte contre le crime, saura diminuer le taux de violence de la ville mais aussi renouer un dialogue avec la population.


Les douze dernières années ont vu s’accomplir d’énormes progrès, et le taux de criminalité reste inférieur à ce que la ville a connu il y a vingt ans, rappelle le journal. The New York Times ajoute que “les criminologues mettent en garde contre toute tendance observée sur seulement quelques mois”.

Mais l’été arrive, souvent associé à une hausse des homicides dans la “ville venteuse” ; ainsi le Chicago Tribune exprime son inquiétude quant à “la saison estivale meurtrière” qui arrive, ce “temps des beaux jours et des bains de sang”.