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« C’est aux Français de choisir leur président »

Un collectif emmené par Alexandre Jardin s’indigne de la suppression de l’égalité du temps de parole des candidats à l’élection présidentielle. Contre la confiscation du pouvoir par la classe politique, ils estiment qu’il faut rendre au peuple sa souveraineté.

Publié le 01 avril 2016 à 19h18, modifié le 01 avril 2016 à 17h18 Temps de Lecture 2 min.

François Hollande, président de la République, jeudi 21 janvier

Par un collectif

Cramponnée au pouvoir qu’elle confisque depuis des décennies et confrontée à la menace grandissante d’un peuple en quête de renouveau, la classe politique a décidé de piétiner un peu plus ce principe pourtant inscrit noir sur blanc dans l’article 2 de la Constitution et qui donne en onze mots la raison d’être de notre République, « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

À un an de l’élection présidentielle, alors que 78 % des Français se disent prêts à voter à pour un candidat qui ne serait ni issu, ni soutenu par un parti politique, onze députés, missionnés pour préserver les intérêts de leur caste, ont voté en catimini le 24 mars le changement des règles d’accès à l’élection présidentielle.

Camouflée derrière l’appellation mensongère de « Modernisation de l’élection présidentielle », la classe politique tente désespérément de confisquer cette élection en éliminant l’égalité des temps de parole entre candidats et en rendant publics les parrainages de chaque maire, les soumettant ainsi à la pression des appareils partisans nationaux. La manœuvre est aussi grossière qu’antidémocratique et révèle les agissements d’un système qui cherche avant tout à évincer pour mieux régner.

Nous croyons au contraire que le temps est venu de rendre au peuple sa souveraineté, c’est-à-dire sa capacité à reprendre le pouvoir à des gens qui ne lui ressemblent pas et qui finalement ne le représentent plus.

Nous appelons à rendre à l’élection présidentielle, son sens premier et son ambition initiale : désigner le meilleur représentant de la Nation.

Pour cela, nous appelons bien sûr à conserver l’égalité des temps de parole sur cinq semaines mais aussi à deux mesures aussi simples que majeures pour permettre de réellement moderniser l’élection présidentielle :

  • Tout d’abord en protégeant nos maires et en les réhabilitant dans leur rôle de garant de la représentation de tous les territoires, en assurant le strict anonymat de leur parrainage ;

  • Et, parce que nous n’avons pas peur du peuple, en permettant à tout candidat soutenu par 500 000 citoyens, de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle.

Il est urgent pour les Français de se réapproprier une parole. Cela ne dépend de personne, et il n’y aura ni femme, ni homme providentiel dans ce combat intérieur qui oppose la France à son ombre.

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Au creux de la crise profonde que traverse notre pays, une impulsion peut suffire à redonner à chacun la fierté et la volonté de se dresser pour reprendre son destin en main ; cette volonté d’agir, simple, franche et massive, doit vibrer à travers chaque Français debout, et s’inscrire partout pour affirmer que désormais, « ça suffit ! ».

Les signataires de cette tribune sont : Jean-Marie Cavada (président du mouvement Génération citoyens), Nicolas Doucerain (président du parti Nous citoyens), Jean-Baptiste de Foucauld (coordinateur du Pacte civique), Alexandre Jardin (écrivain), Pierre Larrouturou (coprésident du parti Nouvelle donne), Corinne Lepage (présidente du parti Cap 21 - LRC), Claude Posternak (cofondateur du mouvement La Transition) et Rafik Smati (président du mouvement Objectif France).

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